Coronavirus : la Clinique de Sainte-Clotilde prête à entrer dans la bataille sanitaire

Un drive-test mis en place sur le parking de la Clinique de Sainte-Clotilde pour les patients qui doivent être hospitalisés.
Les malades atteints de Covid-19 sont pris en charge au CHU de Bellepierre, à Saint Denis où l'on ne parle pas encore de saturation. Mais en cas de besoin le secteur privé est prêt à renforcer l'hôpital public. A la Clinique de Sainte-Clotilde, un drive-test est mis en place à l'entrée du parking.
 
Actuellement, le CHU Nord est seul habilité à prendre en charge des malades de Covid-19. Pour l'heure, l'établissement public hospitalier ne travaille pas en tension mais si l'épidémie venait à exploser et que les capacités du CHU devenaient insuffisantes, la Clinique de Sainte-Clotilde rentrerait dans le dispositif de prise en charge élaboré conjointement  avec l'ARS et les hôpitaux publics.

"On transformerait l'unité tampon qui est de 19 lits en une cellule Covid+ où on accueillerait les personnes atteintes de cette maladie et qui auraient besoin d'un environnement de lit classique ou d'un environnement de surveillance continue médical permettant de surveiller leurs paramètres vitaux", explique Luc Triboulet, directeur de la clinique de Sainte-Clotilde.

 

L'établissement privé pourrait également ouvrir, si besoin, "jusqu'à 8 lits de réanimation au sein du bloc opératoire en utilisant les respirateurs du bloc mais aussi les compétences médicales des médecins anesthésistes-réanimateurs". Il faut savoir qu'habituellement, la clinique ne possède pas de service de réanimation. Mais pour répondre à un éventuel besoin, elle a déja recensé les personnels qui ont une expérience dans ce domaine. Une quarantaine d'autres ont été formés par l'intermédiaire d'un personnel de réanimation du CHU.
 

Drive-test obligatoire sur le parking


En attendant d'être sollicitée en renfort, la clinique de Sainte-Clotilde est déjà entrée dans la bataille contre le Covid-19. Et cela commence dès l'arrivée sur le parking où il n'est pas possible de passer outre un drive-test obligatoire. Les patients qui doivent être hospitalisés dans les 48H ont été contactés par leur médecin pour venir effectuer ce dépistage. Le résultats sont connus 24H plus tard. S'il sont positifs, les patients sont avertis et orientés vers le CHU Nord.

En revanche, pas de test à l'entrée pour les patients dont la prise en charge doit être immédiate. Ils sont admis dans une unité-tampon mise en place mardi dernier, isolés des autres service. Une unité de 19 lits, composée d'un médecin-urgentiste, d'un médecin anesthésite-réanimateur et de 14 infirmiers. Tous volontaires.


Le reportage de Henry-Claude Elma et Laurent Figon

Reportage ©Réunion la 1ère