Pâques : la tradition du bouillon d'awara respectée malgré le confinement

Malgré le confinement et la crise sanitaire, la tradition du bouillon d’awara est respectée dans les familles de Guyane. Tous les ingrédients ont été assemblés et le bouillon sera prêt à la dégustation.
 
Dans la vie comme dans la restauration, les époux Pitta partagent les mêmes passions. Le traditionnel bouillon d’awara est l'occasion de se retrouver dans le jardin pour une compétition bon enfant, commencée avec l'achat des ingrédients. 
Pour la première fois depuis qu'ils cuisinent le bouillon en période de Pâques, chacun décide de faire le sien cette année. Le Monsieur opte pour un bouillon traditionnel alors que Madame privilégie le poulet. 
Cléante Bienvenue-Pitta, cuisinière :
"Le mien sera toujours différent, je ne dirai pas meilleur , parce que bon ...c'est moi qui lui ai appris à cuisiner, mais le mien il est sans porc tout simplement, celui de Monsieur Pitta, il est traditionnel avec tout ce que l'on met dans le bouillon d'awara traditionnel"
Depuis mercredi matin, les 5 kilos de pâte d’awara mijotent sur les feux à charbon dans de grosses marmites. Au fur à mesure,  les époux ajoutent les légumes, les viandes et le poisson en se lançant des anecdotes cocasses.
Le bouillon à double formule sera prêt dans la soirée pour une consommation dès dimanche. Les tables sont d’ores et déjà installées pour les 8 membres de la famille.
Ils vont respecter la distanciation sociale d’un mètre et savourer leur traditionnel bouillon d’awara en toute tranquillité, sans trop penser à la crise sanitaire.
©F. Larzabal