Coronavirus : les professionnels du bâtiment sur le terrain malgré la crise sanitaire

Les professionnels du bâtiment ne se sont pas arrêtés de travailler depuis le début de la crise sanitaire, mais ont dû s’adapter et faire face à de nombreuses contraintes. Une situation qui pèse sur leur compétitivité. 
 
Dans plusieurs points de l’île de Cayenne le bâtiment ne s’est pas arrêté de travailler. Certes les chantiers se poursuivent mais en mode dégradé.
Franck Ho Wen Zé président du FRBTP :
"Dans une camionnette, vous ne pourrez mettre qu'un seul salarié aujourd'hui, donc si vous voulez tous les amener, vous devez organiser le transport des salariés sur le chantier et multiplier le nombre de véhicules." 
C’est une des règles à respecter et on ne déroge pas aux autres. A notre arrivée sur ce chantier le patron de cette grande entreprise nous invite à suivre les recommandations en matière d’hygiène.
Olivier Mantez, directeur général de NOFRAYANE : 
"On arrive sur le chantier, on se lave les mains, toutes les 2 heures il y a un traitement spécifique de toutes les installations du chantier, hygiène, traitement javel sur les sanitaires, sur les réfectoires, on fait très attention à la propreté générale du chantier."
Des règles contraignantes, mais c’est le prix à payer pour maintenir un peu l’activité dans ce contexte de crise sanitaire.
Olivier Mantez : 
"Ca nous change nos méthodes de travail, c'est vrai que nous baissons en productivité, mais je crois que tout le monde a conscience que maintenir une activité économique c'est fondamental pour nos entreprises."
Une dizaine de salariés sont présents ce jour là, ils sont tous volontaires.
un salarié confie "On est des volontaires, on est là pour le travail."  
Ludjie Fontigène, gruttière  "On se sent mieux protégé avec la visière, et puis une fois arrivé sur le chantier, il y a la prise de température, on se lave les mains, les locaux sont désinfectés."
L’activité est maintenue également sur ce chantier, ici c’est un chantier de travaux publics qui attire notre attention. Le secteur a souffert de la période de confinement en vigueur depuis un mois. A coup sûr la baisse de l’activité aura de graves conséquences sur son dynamisme.
Franck Ho Wen Zé fait le constat amer : "Beaucoup d'intérimaires n'ont pas été renouvellés, par exemple les contrats d'insertion, beaucoup de jeunes ne sont pas repris, c'est une catastrophe."
Les sujets d’inquiétudes sont nombreux chez les professionnels du bâtiment, la faible trésorerie des entreprises, et les délais de livraison entre autres….Une étude est en cours pour mesurer l’impact de la crise sanitaire.
©M.Gritte