Coup dur pour le to'ere

Lieu de répétition du Heiva à Fare Ute
Le coup de sang de Marguerite Lai, chef de la troupe de danse "O Tahiti E", met une fois encore en évidence le souci récurrent posé par l'absence de locaux de répétition pour les groupes de danse. La DSP a demandé aux musiciens de son groupe de "baisser le son" samedi après-midi à Fare Ute.






Tous les ans, c'est la même rengaine, les riverains se plaignent de la musique des groupes de danse en répétition pour le Heiva et les troupes dénoncent l'inexistence de lieux de répétition. Du coup, danseurs, danseuses et musiciens ont obtenu des autorisations du service des affaires économiques, traduisez du pays, pour s'installer dans des lieux publics pour répéter. Sauf que c'est toute la semaine, jusqu'au samedi.

A Fare Ute par exemple, 2 groupes se partagent le parking de 17 heures à 21 heures du lundi au vendredi et le samedi après-midi.

Plusieurs plaintes de riverains ont été déposées pour nuisances sonores. "Comment voulez-vous vivre dans ces conditions, avec des enfants qui ne peuvent pas faire leurs devoirs ?" nous a confié Teururai Tamaititahio, au micro de Natacha Szilagyi et de Mirko Vanfau :


"On nous traite de raciste !" nous confie Stéphane Yansaud, un commerçant proche du lieu de répétition, "mais le bruit qui dérange n'a rien à voir avec la culture, nous ne sommes pas contre le Heiva !".


ll y a bien des salles de danse insonorisées au conservatoire, mais au prix de 6000 ou 7000 francs de l'heure. Les groupes n'ont pas les moyens. Du coup, c'est la guerre, en attendant que le pays trouve une solution viable pour permettre aux uns de s'entraîner et aux autres de vivre dans le calme.
Plus de précisions dans vos journaux télévisés de ce soir.