Covid 19 : Des patients plus jeunes et en surcharge pondérale

Une chambre de réanimation, en zone Covid
Plus rien ne l' arrête. La Covid 19 touche désormais toutes les fanges de la population. Les personnes souffrantes de comorbidités courent un risque supérieur de complications. La surchage pondérale, le diabète ou encore l’hypertension sont les principales causes d’hospitalisation.
 
La situation n’est pas rassurante. Les 18 lits du service infectiologie sont actuellement occupés avec l’afflux de patients atteint du coronavirus ces dernières semaines. 1516 nouveaux cas enregistrés et pas l’ombre d’une accalmie pour stopper l’hémorragie. Pire, la situation pourrait encore s’envenimer à en croire le dernier point épidémiologique publié par l’ARS.
50 patients sont actuellement hospitalisés des suites de la COVID 19 au CHU de la Guadeloupe.
Des sujets plus jeunes. Une évaluation de la tranche d’âge est en cours, mais selon le chef du service infectiologie, le professeur Pierre Marie Roger, on aurait perdu 10 ans par rapport à la première vague d’hospitalisation.
Autre indicateur concernant le profil de ces patients. La surchage pondérale ; elle représente un autre facteur de risque important pour les jeunes adultes contaminés. Ils seraient plus susceptibles de se retrouver sous respiratoire artificielle à cause de la gêne occasionnée par le surpoids.
L’hypertension et le diabète sont aussi des facteurs aggravants. Ces pathologies sont largement représentées au CHU. Entre 1/4 et 1/3 des patients.
Il faut renforcer la protection des personnes à risque, même si le virus serait moins virulent selon le professeur Pierre-Marie Roger.

Professeur Pierre Marie Roger, Chef du service infectiologie, interrogé par Marie-Lyne Plaisir et Ludovic Gaydu
 
©guadeloupe
Enfin, les personnes ayant une pathologie respiratoire pré-existante sont sans doute celles qui sont le plus exposées à ce virus. D’où ce cri d’alerte de la communauté hospitalière sur la situation préoccupante de l’hôpital. Dans un courrier, Gérard Cotellon réclame des renforts de moyens pour répondre à l’augmentation des besoins hospitaliers.

Professeur Pierre Marie Roger, Chef du service infectiologie, interrogé par Marie-Lyne Plaisir et Ludovic Gaydu