Crise du coronavirus : inquiétude pour les professionnels du voyage de Saint-Pierre et Miquelon

L'ATR d'Air Saint-Pierre à L'aéroport de Montréal

Les habitants de Saint-Pierre et Miquelon sont nombreux à vouloir sortir de l’archipel. Mais la situation sanitaire au niveau mondial perturbe les projets de bon nombre d'entre eux. Les agences de voyage et la compagnie aérienne locale font face à de nombreuses difficultés.

Difficile pour les résidents de Saint-Pierre et Miquelon de quitter leur "Caillou" en temps de pandémie. Les frontières avec le Canada se sont fermées depuis plusieurs mois, et les échanges avec la France sont actuellement sous le régime des motifs impérieux.
Les agences de voyage ont fait savoir que les personnes ayant acheté un billet en 2020 et ayant reporté leur voyage pourront faire à nouveau un report d'une année, moyennant quelques pénalités. Cela dépend des compagnies aériennes qui ont la main sur ces dossiers.

Les entreprises locales en difficulté

 

Les deux agences de voyage du territoire sont en difficulté et enregistrent une baisse d’activité de 70 à 80% pour l'année 2020.  De nombreuses incertitudes subsistent pour 2021.

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Avec le retour des motifs impérieux, il y aura encore moins de départs vers la métropole. Quant aux destinations soleil, le Canada a fermé ses frontières et a suspendu les vols vers ces destinations. Par conséquent, les agences locales enregistrent à nouveau une baisse de près de 100% par rapport aux années précédentes. 

Seules les évasan et les rares missions sont maintenues 

 

Les agences connaissent également des difficultés financieres et survivent grâce aux évacuations sanitaires et aux quelques missions maintenues pour l'hôpital et l'administration. 

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La situation est toujours très délicate pour la compagnie aérienne locale. L’an dernier, l’Etat a accepté de couvrir le déficit engendré par la pandémie mais tout reste à refaire pour 2021. Les inquiètudes demeurent et le manque de visibilité n'est pas plus rassurant. 

À moyen terme, pour la population, une partie de la solution pourrait venir des vols directs avec Paris. Mais il faudra attendre le mois de mars pour savoir si une porte s’ouvrira ou non cet été en direction de la métropole. 

Le reportage de Mathias Raynaud et Jérome Anger.