« On peut se reposer rapidement à proximité. C’est vraiment utile pour nous, notamment de pouvoir nous rendre disponible le plus vite possible », précise un autre professionnel de santé.
Une clientèle souvent de passage. Une ou deux nuits, pas plus. Mais il n'est pas rare de revoir des professionnels de santé déjà venus quelques jours auparavant. "On ne les voit quasiment pas. Ils arrivent tard le soir, ils repartent tôt le matin. Et on a le moins de contact possible avec eux", explique Michel Hirigoyen, directeur général de l’hôtel Bellepierre.
Limiter les contacts par soucis de préserver tout le monde d'une possible contamination au Covid-19. Des mesures de précautions sont également prises autour de ces peronnes les plus exposées au virus.
"Nous leur demandons de nous remettre leur linge sale dans des sacs poubelles qu'ils déposent dans une pièce dédiée et ceux sont eux qui viennent ensuite récupérer leur linge propre qu'on tient à leur disposition dans un local particulier", précise le directeur de l'établissement.
Et pendant la durée de leur séjour, aucun personnel de l'hôtel ne rentre dans les chambres occupées. Consigne est aussi donnée de ne pas pénétrer dans les chambres durant les 72H qui suivent le départ de leurs occupants. En moyenne, entre 12 et 17 chambres sont occupées chaque jour.
Un élan de solidarité, décidé par Abdul Cadjee - propriétaire et PDG de l'établissement hôtelier - plus que jamais d'actualité. Mais Michel Hirigoyen ne cache pas son inquiétude pour la suite. Quasiments toutes les réservations des mois d'avril et mai ont été annulées.
"On ne sait pas du tout où on va. Tout est au point mort. Je suis très pessimiste pour les trois, quatre, cinq mois à venir. Ca va être une période très difficle à traverser. J'espère que nous serons aidés et accompagnés, sinon je n'en vois pas une très bonne issue".
Le reportage de Florence Bouchou