L’annonce a été faite par Geneviève Darrieusecq , la ministre de la Santé devant le Sénat à l’ouverture de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2025 : les remboursements des médicaments et des consultations chez le médecin vont diminuer l’an prochain de 5% via la hausse du ticket modérateur. Ce ticket étant la plupart du temps à la charge des mutuelles, il faut s’attendre à une hausse de leurs tarifs. A La Réunion, Les professionnels de santé dénoncent une « précarisation des patients » et un glissement vers un système de santé libérale , « à l’américaine ».
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« Une précarité qui s’installe »
Dans cette pharmacie de Saint-Denis, les mesures d’économies réalisées dans le secteur de la santé sont un motif d’inquiétude autant chez les usagers que les professionnels de santé. « Déjà c’est dur aujourd’hui, s’il faut à nouveau une participation des patients, ca va être compliqué. La santé il ne faut pas jouer avec en voulant faire des économies » regrette un usager. Même sentiment derrière, le comptoir, le pharmacien Paul Dumas observe « une précarité qui s’installe » .
On le voit au quotidien, les patients ont de plus en plus de mal à se soigner, à payer leurs médicaments sur ordonnance
Paul Dumas, pharmacien
"Vers une médecine à l’américaine"
Cette baisse de remboursement de la part de l’Etat qui se traduit par une hausse des cotisations pour les usagers, ne surprend pas Christine Kowalczyk , la présidente de l’Union Régionale des Médecins Libéraux rappelle que le gouvernement pour faire des économies réduire le déficit public. Un recul de la prise en charge de l’Etat contraire aux valeurs de l’URML qui prône une médecine « libérale et sociale » et non pas un modèle "à l’américaine".
Ici, quelle que soit votre origine sociale, vous pouvez consulter un médecin sans reste à charge important alors que dans certains pays on ne peut pas se soigner sans mutuelle
Christine Kowalczyk, présidente de l’URML
Ce transfert vers les complémentaires santé devrait permettre au gouvernement d'économiser jusqu'à 1,1 milliard d’euros sur le budget de la sécurité sociale.