Hier matin au décollage du vol AF 29, rien ne laissait penser que le voyage allait se transformer en cauchemar, car moins de deux heures plus tard, l'avion a dû faire demi-tour à cause d'une odeur de fumée suspecte sur un chariot de plateaux-repas.
Deux tentatives d'atterrissage manquées, en raison du vent, puis c'était la délivrance enfin pour les 279 passagers. "J'ai eu peur, un peu, parce que j'ai deux enfants", a avoué une touriste américaine. "On ne savait pas du tout qu'il y avait de la fumée, il n'y a que lorsqu'on a vu les nouvelles sur Facebook ou les amis, c'est comme ça qu'on a su", a déclaré une passagère tahitienne. "On a dû faire 3 tentatives d'atterrissage, on a vraiment eu peur, c'était chaud et à l'atterrissage on s'est tous mis à applaudir parce qu'on était content !", a reconnu une autre voyageuse polynésienne.
Important dispositif de sécurité
En fait, les procédures de sécurité ont été appliquées à la lettre, et une cellule de prise en charge psychologique a été immédiatement activée. "Au niveau de l'aéroport, le PC crise sous la direction du haut-commissariat a été activé, les moyens de secours à la fois de l'Etat et des communes avec 20 véhicules de sapeurs-pompiers, 54 pompiers engagés ainsi que des moyens agréés de sécurité civile ont été pré-positionnés conformément aux procédures, au cas où", a précisé Xavier Marotel, secrétaire général du haut-commissariat. "On a pris toutes les précautions, on n'a pris aucun risque sur les marges de sécurité, pour assurer celle des passagers et de l'équipage et on est revenu", a enfin indiqué le commandant de bord.
Tout s'est bien terminé mais les passagers du vol AF29 n'ont, sans aucun doute, jamais été aussi contents de retrouver la terre ferme après près de 2 heures d'angoisse.
Le reportage de Natacha Szilagyi et Jacques Damour :