Nouveau système d'alerte, la Polynésie préparée aux risques majeurs

Un message vous indique qu'il s'agit d'un test. (Capture d'écran)
Le dispositif FR-alert est désormais activé en Polynésie française. Les tests se poursuivent mais l'outil devrait être parfaitement opérationnel d'ici février 2025. Il permettra d’informer la population située en zone de danger pour limiter les risques au maximum, par exemple face aux épisodes météorologiques de grande ampleur.

Vous vous souvenez probablement de cette alerte reçue sur vos téléphones portables en octobre dernier ! C'était un test. Mais dorénavant, cette sonnerie à réveiller les morts se déclenchera à chaque fois qu'un risque majeur se présentera. Elle sera accompagnée d'un SMS envoyé aux habitants dans la zone à risque. "Les gens couperont le son strident et pourront prendre connaissance d'un SMS qui donnera des détails sur quel est le danger et qui pourra aussi donner des consignes de protection et des consignes pour se mettre à l’abri" explique Emilia Havez, directrice de cabinet du haut-commissariat.

Surveillance continue

D’octobre à avril, l’attention à « Météo France » est à son paroxysme. Une zone gigantesque allant de Fiji à Pitcairn est en surveillance continue. "On fait des sessions de formations pour que les gens restent quand même, même si on n'a pas de cyclone. On participe aussi aux exercices, celui du haut-commissariat, celui des Armées" précise Thierry Dupont, responsable du service de prévision de Météo France.

Cyclone ou pas, c’est toute une chaîne humaine qui se met en place. Les secours sont toujours en première ligne. "Les référents de quartiers participent aux opérations. Pour eux, on essaie de faire les premiers secours, comment évacuer les quartiers, le circuit d'alerte et beaucoup de discussion avec les populations. C'est plus facile de gérer avec eux et en cas de cyclone on a un véhicule dédié pour chaque secteur" détaille Sam Roscol, sapeur-pompier professionnel.

Se préparer à la survie

Les stagiaires apprennent aussi à préparer un sac de 72 heures en préparation. "C'est bien d'avoir de la nourriture et des boîtes de conserve et d'avoir des boîtes de conserve ou tu peux facilement et des barres de céréales c'est bien aussi. Il te faut des vêtements, il y a une trousse de secours et une radio" décrit Martine Oopa, présidente de la société de secours de la paroisse de Mahina.

Dans l’église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, le dispositif de secours est également bien rodé. "On a cette formation-là où nous avons des responsables par secteur géographique qu'on appelle des pieux qui regroupent les paroisses et qui ont les responsables. Dès qu'une catastrophe arrive on sait qui appeler en premier" indique Danielle Tuairau, en charge des enfants et des jeunes filles.

Du matériel pour les descentes en rappel ou le sauvetage en rivière, une centaine de bâches de protection... Un équipement à trente millions Fcfp est prêt à être utilisé.