Des aides pour les producteurs de bananes et de fruits et légumes de Martinique, touchés par la crise en Ukraine

Etal de fruits et légumes au grand marché de Fort-de-France (image d'illustration).
L’État a mis en place un "dispositif d’aides exceptionnelles" au profit des producteurs de fruits et légumes et des planteurs de bananes de Martinique, "afin de faire face à l’augmentation des charges d’intrants engendrée par la guerre en Ukraine". La date limite pour formuler les demandes est fixée au 31 juillet prochain pour les bananiers et au plus tard le 16 septembre pour les maraîchers.

Le gouvernement vient de mettre en place un "dispositif d’aides exceptionnelles" au bénéfice des producteurs de fruits et légumes et des planteurs de bananes de l’île, touchés par les conséquences de la guerre en Ukraine.

Afin de faire face à l’augmentation des charges d’intrants engendrée par la guerre en Ukraine, le gouvernement a mis en place une aide à la trésorerie destinée aux planteurs de bananes dessert de la Martinique et de la Guadeloupe, ainsi qu’une aide exceptionnelle, forfaitaire à l’hectare, au bénéfice des producteurs de fruits et légumes ultramarins.

La préfecture de Martinique

Des aides sous conditions

Pour être éligible, il y a des critères requis. Pour les planteurs, seront aidées "les exploitations en situation de fragilité économique au regard du rendement réalisé en 2023, justifiant d’une production de bananes dessert et d’une surface en bananes dessert en 2023 (hors jachère banane)".

Du côté des maraîchers, ce seront "les exploitants justifiant d’une surface en production de fruits et/ou légumes en 2023".

Deux dates limites

La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 31 juillet prochain pour les producteurs de bananes et au 16 septembre 2024 pour les maraîchers.

Entre 1200 et 1300 professionnels de la diversification seraient concernés par l’enveloppe de 400 000 € sur le territoire martiniquais, mais "ce n’est pas beaucoup" estime le président de la chambre d’agriculture de l’île.

L'intérieur d'un hypermarché, au rayon fruits et légumes.

Les engrais coûtent toujours aussi chers, les intrants coûtent toujours aussi chers… C’est toujours bon à prendre, mais en tout cas cela ne va pas régler le différentiel [des surcoûts] depuis la guerre en Ukraine. 400 000 euros ce n’est pas beaucoup.

José Maurice, le président de la chambre consulaire

(au micro de Grégory Gabourg)

La préfecture invite les exploitants à se rapprocher du groupement auxquels ils adhèrent, de la chambre d’agriculture, ou de la DAAF par téléphone (au 05.96.71.20.40), ou encore via l'adresse électronique de la DAAF.