Nous sommes en février 2020. Au petit matin, l’Assaupamar a investi un terrain du CIRAD à Rivière Lézarde à Saint-Joseph. L’association a été informée que des fûts de chlordécone y ont été enterrés.
Nous avons été alertés qu’il y avait du chlordécone à cet endroit précis. Cependant, nous n’avons pu faire que 70 m2 puisque c’est un peu long. Il nous reste à peu près 500m2 à faire. Nous allons arrêter pour aujourd'hui, mais nous allons voir dans quelles conditions il sera possible à la DAAF de faire la suite.
Rosalie Gachet, présidente de l'Assaupamar (février 2020)
Ce jour là, l’Assaupamar ne trouvera rien. Mais cette action interpelle le CIRAD. Le Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement effectue une enquête interne et quatre ans plus tard, l'organisme a effectivement remonté des indices de ses archives.
Quelques dizaines de kilos ont été enfouis à cette période là. Ce sont des produits qui étaient assez anciens, qui avaient été utilisés, qui n’étaient plus utilisés. Ils étaient autorisés d’utilisation à l’époque. Ce que l’on sait en prenant nos registres, c’est que ce sont des produits qui étaient utilisés comme nématicides, fongicides, insecticides, dont ils testaient l’efficacité.
Dominique Pallet, chef de projet CIRAD
Pas de chlordécone a priori, mais pour en être sûr, il faudra procéder aux excavations. Il y aurait non pas un, mais deux terrains d’enfouissement à Rivière Lézarde et à Moutte à Fort-de-France.
Le CIRAD a fait appel à l’ADEME pour l’aider. Un comité de suivi a été mis en place. Les opérations de récupération devraient commencer dans quelques mois.