Deux jours de portes ouvertes au public à l'Ifremer de Vairao

Journées portes ouvertes à l'Ifremer de Vairao.
Après 5 ans d'absence, elles font leurs retour : les journées portes ouvertes à l’Ifremer. Elles coïncident avec les 40 ans de l’établissement. Vendredi 7 et samedi 8 juin, de nombreux curieux ont visité l’établissement pour en apprendre un petit peu plus sur les missions de cet institut français et l’application concrète des sciences marines.

L’Ifremer se mobilise pour se faire connaître et rappeler ses missions, lors des portes ouvertes organisées à Vairao, ce vendredi 7 et ce samedi 8 juin. Tous les ateliers sont hors des laboratoires, pour des raisons d'espace et afin de favoriser le dialogue entre scientifiques et visiteurs. "Ici, la recherche se fait pour et avec le territoire, sur l'aquaculture de restauration, sur l'impact du changement climatique sur les espèces endémiques, sur la bioremédiation, sur de nouvelles filières notamment l'ostréiculture tropicale, précise Philippe Moal, le directeur Ifremer pour le Pacifique. Donc, c'est important pour nous d'ouvrir et de montrer au grand public quelles sont nos recherches et à quoi elles servent."

Comment combattre le vers qui tue les huîtres en Polynésie Française ? Ou encore l’impact de la pollution sur l’environnement...des thèmes, entre autres, qui sont débattus librement avec le public. "Les poissons peuvent confondre le plastique avec des proies et s'étouffer, explique Maeva Goulais, qui prépare une thèse sur la pollution plastique sur les organismes marins. Les plastiques sont aussi d'excellents supports pour le développement des bactéries et des virus, donc ça peut favoriser l'émergence de pathogènes."

Le discours touche notamment les plus jeunes. "C'est une bonne chose, ça nous incite aussi à protéger l'environnement et tout ce qui est espèces marines", se réjouit Luani, élève de terminale. "On apprend à mieux connaître toute la biologie qui nous entoure," résume Moeroa, lycéenne.

Parmi les exposants, des jeunes très engagés : "Tout ce qui est pollution essence, plastiques, etc. c'est mauvais pour le corail, explique Maximin, éco-délégué depuis 3 ans. Préserver le corail, c'est préserver l'environnement et le littoral, car le récif protège des fortes houles."

Travailler avec la faune ou seulement l’étudier, c’est penser à la préservation de l’environnement. Les visiteurs en sont très imprégnés : "Dans l'écosytème, le rori est plutôt un nettoyeur, résume un visiteur. Donc, c'est intéressant pour dépolluer ou aider à la dépollution."

Des collégiens de sections artistiques ont également eu envie de venir participer à leur manière. "On est motivés, c'est pour l'école, pour l'océan, pour préserver nos coraux, explique Heitiare, élève de 5e  qui participe à la réalisation d'une fresque murale avec d'autres camarades. Les gens qui passent nous demandent comment c'est fait, depuis quand, quel est le thème (même si on le voit déjà)... c'est motivant."