A La Réunion, 80 000 personnes sont atteintes de diabète. 10 % d’entre elles sont concernées par le type 1, dû à une absence de sécrétion d’insuline par le pancréas. L’appareillage vise à mieux contrôler les pics glycémiques, ce qui évite la fatigue du quotidien, et à long terme, les complications de la maladie.
Revoir le reportage de Réunion la 1re :
Une première dans l’océan indien : une diabétique de type 1 teste un pancréas artificiel « personnalisable »
Un algorithme pour calculer la bonne dose d’insuline
Diagnostiquée diabétique de type 1 à l’âge de 11 ans, Maïla Manrouf n’en est pas à son premier pancréas artificiel. Mais le premier dispositif était « trop contraignant » dans la gestion des pics glycémiques. Ce nouveau modèle que la Mahoraise essaie depuis trois semaines, possède un niveau de réglage plus précis. Depuis, la mère de famille voit une nette amélioration dans sa qualité de vie, la réduction des hypoglycémies amoindrit le stress, avec pour seule contrainte d’avoir en permanence sur soi un second téléphone portable. La stabilisation du taux de sucre permet d’améliorer la qualité de vie au quotidien, de pallier la fatigue liée à l’hypoglycémie, et d’éviter les complications du diabète à long terme, sur les yeux, les reins et le cœur.
Une injection tous les trois jours au lieu de quatre piqures quotidiennes
Pour les insulino-dépendants, il faut recourir à au moins 4 injections par jour, avec ce pancréas artificiel, le suivi permet de gérer le dosage et de se limiter à une injection tous les trois jours. Une manipulation facilitée pour Maïla Manrouf qui a une double casquette, elle est à la fois patiente et infirmière au CHM de Mayotte. Néanmoins, l’attribution du pancréas artificiel est accessible à la plupart des malades du diabète de type 1. L’appareil, connecté à un smartphone, fait le lien avec le personnel soignant, il est averti au moment des hypoglycémies. En cas d’alertes fréquentes,« le professionnel de santé peut contacter la famille pour trouver une solution et éventuellement ajuster le réglage » explique Anna Flaus diabétologue au CHU Félix Guyon.
En 60 ans : un changement radical dans la prise en charge
Outil d'éducation thérapeutique à l'appui, la diabétologue Anna Flaus nous aide à mesurer l'évolution de la prise en charge au fil des décennies. Dans les années 60 le diabète était encore une maladie mortelle, fatale pour les malades "sous quelques mois". Par la suite, la mortalité a chuté mais les patients étaient encore promis aux complications, comme les atteintes visuelles, les amputations ou les infarctus. Aujourd’hui la technologie stoppe la survenue de ces complications et améliore la qualité de vie au quotidien, pour que le patient puisse avoir" des activités professionnelles et sociales normales."