Le collectif contre la digue s’est rassemblé ce matin sur le Barachois. Ses membres ont déposé un courrier en préfecture pour attirer l'attention du gouvernement sur ce qu'il considère être un "réel désastre écologique".
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Ils n’étaient pas nombreux ce matin sur le Barachois, mais ils étaient motivés. Les membres du collectif contre la digue, rassemblés dans la « Kaz du peup » dressée par les Gilets Jaunes à la Préfecture, étaient bien décidés à se faire entendre.
Le groupe composé d’associations écologiques et d’élus de gauche a déposé un courrier en Préfecture à l’attention du ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy, afin d’alerter le gouvernement à propos de la digue de la NRL et de son impact sur la biodiversité.
Ce tronçon long de seulement 2,7 kilomètres et encore en travaux suscite bien des réactions depuis sa validation par la Région.
Le rapport du CNPN
Censée relier la Grande Chaloupe et la Possession, la digue inquiète les associations écologiques. Selon elles, la faune et la flore endémiques de la falaise du littoral sont menacées, les récifs coralliens sont déjà gravement impactés… Les exemples ne manquent pas pour les défenseurs de la nature.
Le Conseil National pour la Protection de la Nature (CNPN) s’est d’ailleurs saisi à plusieurs reprises du dossier. Après un premier avis technique en 2012, puis un avis défavorable en 2013 à propos de dérogation de règles de protection strictes de la faune et la flore, l’instance lance une dernière fois l’alerte, fin décembre 2018, dans un rapport. Le collectif contre la digue s’appuie sur ce dernier pour mobiliser l’opinion publique et attirer l’attention de l’Etat.
Le CNPN dénonce également l’exploitation des carrières qui abriteraient des dizaines d’espèces protégées. Il demande aussi que l’administration explique clairement comment l’exploitation de ces carrières est possible alors que leur schéma n’est plus valide.
Un désastre écologique, économique et humain
En plus des normes environnementales qui, selon le collectif, ne seraient en rien respectées dans les travaux, Stéphanie Gigant, porte –parole du collectif contre la digue soulève également un problème sur le plan économique. Les anti digue dénoncent « une situation quasi monopolistique du groupement NRL sur la gestion des carrières qui entraîne une augmentation du prix des matériaux pour les secteurs du bâtiment et du logement ».
La porte-parole s’inquiète aussi pour les risques humains entraînés par ces travaux : « Il y a risque routier car c’est quand même des milliers d’énormes camions supplémentaires sur nos routes qui ne sont pas adaptées à une telle intensité. » Elle alerte sur une possible « déstabilisation de la falaise » qui, selon le collectif « va être accrue pendant le chantier de la digue ».
Une tierce expertise
Dans son courrier déposé dans la matinée, le collectif souhaite, en s’appuyant sur le rapport du CNPN, dénoncer la communication de la Région à propos de la Nouvelle Route du Littoral qu'il juge "malhonnête".
Pour Stéphanie Gigant, c’est une communication « propre et lisse de la Région sur son suivi de la NRL » qui serait bien loin de la réalité. « On demande dans ce courrier, comme le fait le CNPN, que l’Etat impose à la Région une tierce expertise sur l’existence d’une solution plus satisfaisante que ce tronçon en digue » explique la porte-parole.
Le Collectif ainsi que le CNPN souhaitent qu’une solution alternative à la digue soit trouvée. La porte-parole le rappelle : « on est pas contre la route du littoral, on réclame une autre alternative pour le tronçon en digue qui n’est pas encore sorti de l’eau. Pour cette partie ce n’est pas trop tard et c’est pour cela que le CNPN est venu tirer une dernière fois le signal d’alarme. »
Le groupe composé d’associations écologiques et d’élus de gauche a déposé un courrier en Préfecture à l’attention du ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy, afin d’alerter le gouvernement à propos de la digue de la NRL et de son impact sur la biodiversité.
Ce tronçon long de seulement 2,7 kilomètres et encore en travaux suscite bien des réactions depuis sa validation par la Région.
Le rapport du CNPN
Censée relier la Grande Chaloupe et la Possession, la digue inquiète les associations écologiques. Selon elles, la faune et la flore endémiques de la falaise du littoral sont menacées, les récifs coralliens sont déjà gravement impactés… Les exemples ne manquent pas pour les défenseurs de la nature.
Le Conseil National pour la Protection de la Nature (CNPN) s’est d’ailleurs saisi à plusieurs reprises du dossier. Après un premier avis technique en 2012, puis un avis défavorable en 2013 à propos de dérogation de règles de protection strictes de la faune et la flore, l’instance lance une dernière fois l’alerte, fin décembre 2018, dans un rapport. Le collectif contre la digue s’appuie sur ce dernier pour mobiliser l’opinion publique et attirer l’attention de l’Etat.
Le CNPN dénonce également l’exploitation des carrières qui abriteraient des dizaines d’espèces protégées. Il demande aussi que l’administration explique clairement comment l’exploitation de ces carrières est possible alors que leur schéma n’est plus valide.
Un désastre écologique, économique et humain
En plus des normes environnementales qui, selon le collectif, ne seraient en rien respectées dans les travaux, Stéphanie Gigant, porte –parole du collectif contre la digue soulève également un problème sur le plan économique. Les anti digue dénoncent « une situation quasi monopolistique du groupement NRL sur la gestion des carrières qui entraîne une augmentation du prix des matériaux pour les secteurs du bâtiment et du logement ».
La porte-parole s’inquiète aussi pour les risques humains entraînés par ces travaux : « Il y a risque routier car c’est quand même des milliers d’énormes camions supplémentaires sur nos routes qui ne sont pas adaptées à une telle intensité. » Elle alerte sur une possible « déstabilisation de la falaise » qui, selon le collectif « va être accrue pendant le chantier de la digue ».
Une tierce expertise
Dans son courrier déposé dans la matinée, le collectif souhaite, en s’appuyant sur le rapport du CNPN, dénoncer la communication de la Région à propos de la Nouvelle Route du Littoral qu'il juge "malhonnête".
Pour Stéphanie Gigant, c’est une communication « propre et lisse de la Région sur son suivi de la NRL » qui serait bien loin de la réalité. « On demande dans ce courrier, comme le fait le CNPN, que l’Etat impose à la Région une tierce expertise sur l’existence d’une solution plus satisfaisante que ce tronçon en digue » explique la porte-parole.
Le Collectif ainsi que le CNPN souhaitent qu’une solution alternative à la digue soit trouvée. La porte-parole le rappelle : « on est pas contre la route du littoral, on réclame une autre alternative pour le tronçon en digue qui n’est pas encore sorti de l’eau. Pour cette partie ce n’est pas trop tard et c’est pour cela que le CNPN est venu tirer une dernière fois le signal d’alarme. »