Disparition de Melchior Saoulo: un homme de passerelles

Melchior Saoulo
On apprenait, ce lundi matin, la mort de Melchior Saoulo, des suites d’une longue maladie respiratoire à l’âge de 54 ans . Homme de convictions, il aura traversé ces 30 dernières années au service des différentes collectivités calédoniennes.
Melchior Saoulo fut l’un des tous premiers cadres kanak à rejoindre les régions, à la fin des années 80 - en l’occurrence la région îles  - aux côtés de Jacques Wadrawane ou encore Neko Hnepeun, issus de la même promotion sous Jacques Iekawe (1984-1985). Choisi pour intégrer ensuite la Province des îles après les Accords Matignon-Oudinot pour être chef des finances, il sera notamment à l’origine du projet et de la mise en œuvre, à la fin des années 90, du 1er hôtel d’Ouvéa, montée avec un partenaire japonais : « le Paradis d’Ouvéa ».
Toujours au service du public, Melchior Saoulo a ensuite œuvré au Centre Tjibaou puis à Aircal avant de rejoindre, ces derniers mois, la direction du Port Autonome de Nouvelle-Calédonie, qu’il a dû quitter précipitamment en raison de son état de santé.
Homme de convictions et de valeurs, discret et élégant dans son humanité, Melchior Saoulo laissera, dans ses fonctions et dans sa vie personnelle, le souvenir d’un homme ouvert et bienveillant,  un homme de passerelles entre sensibilités différentes et capable, dans les entreprises ou des institutions qu’il a traversées,  de rassembler ce qui était divisé.