Roosevelt Skerrit, a déclaré que son parti, le DLP (Dominica Labour Party) au pouvoir à la Dominique, ne sera pas évincé. Seules les urnes auront le dernier mot. Le Premier ministre a visité Roseau, la capitale, ravagée par l’émeute de la veille.
Dans une déclaration à la nation hier soir (mercredi 8 février), le Premier ministre a accusé la direction du Parti des Travailleurs Unis (UWP) et du Parti de la Liberté Dominicaine (DFP) d’avoir tenté de renverser son gouvernement lors de l’émeute de mardi soir.
Un coup d'État déjoué par la police
Les plans pour ce coup d’État auraient été fournis à la police par des membres de l'UWP et DFP en désaccord avec leurs dirigeants. Selon ce plan, un camion qui servait de plate-forme à la réunion devait être positionné devant le Centre financier. "Ce camion, a expliqué Roosevelt Skerrit, devait ensuite permettre de forcer l’entrée du bâtiment. Les émeutiers auraient pris d'assaut le bâtiment du Centre financier et chercheraient à occuper le bâtiment jusqu'à ce que leurs demandes soient satisfaites". Le Premier ministre qui avait dans la matinée visité quelques-unes des entreprises pillées ou incendiées par les manifestants, a déclaré que son silence ne devait jamais être considéré comme un signe de faiblesse.
Plusieurs millions de pertes
Plus tard, s'adressant à la 24e assemblée générale annuelle de la Banque de l'industrie agricole et du développement (AID) Roosevelt Skerrit a affirmé que l'émeute, qui avait été organisée "clairement par la direction du Parti des Travailleurs Unis et leurs associés", avait entraîné des pertes de millions de dollars.
L'opposition dément
Lennox Linton, le leader de l’opposition se défend de ces accusations de tentative de coup d’État. Les manifestations réclamant la démission du gouvernement qui s’étaient déroulées dans la journée dans les rues de Roseau, a-t-il expliqué, n’ont rien à voir avec les troubles qui ont secoué la capitale Dominiquaise quelques heures plus tard.