Lorsque la plus proche voisine de la famille où s'est déroulé le drame se lève vers 4 heures du matin, elle aperçoit un attroupement par la fenêtre de sa cuisine. Intriguée, elle se demande ce qui se passe chez ses voisins. Lorsqu'elle apprend le double infanticide qui s'est produit vraisemblablement vers 3 heures du matin, c'est le choc. Pour elle, sa voisine est une dame gentille, discrète, à qui elle dit bonjour quand elle la voit.
Une famille discrète et sans histoire
Selon elle, le compagnon de sa voisine travaille la nuit. Un couple sans histoire apparente. Un peu plus loin dans la rue de ce quartier très calme, vit un entrepreneur à la retraite. Il connaît la famille de vue et n'aurait jamais soupçonné un tel drame. Il laisse exprimer sa colère.
C'est ahurissant. Des êtres humains comme ça, ce sont des barbares. Quand vous avez des voisins comme ça, vous n'êtes pas seulement choqués mais vous êtes enragés. Je n'aurais jamais pensé qu'une telle chose puisse se produire.
Un voisin, entrepreneur à la retraite
Même réaction chez un autre voisin de la rue du quartier de Boyer.
On ne peut pas comprendre ça. Une dame si gentille, si lucide en apprence, qui dit bonjour.
Un autre voisin
Une cellule psychologique à l'école du quartier
Près d'ici, à l'école Bourg 2 dont dépend le quartier de Boyer, alors que l'on s'apprêtait à faire les photos de classe, la nouvelle du drame est parvenue à la connaissance de la communauté scolaire. L'aîné des deux enfants tués, âgé de 4 ans, était scolarisé dans cette école, en maternelle. Une cellule psychologique a été mise en place. Dans un communiqué le rectorat précise que "les services académiques sont mobilisés pour accompagner au mieux la communauté éducative très éprouvée".
C'est le temps aussi des premières réactions officielles."Profondément bouleversé par cet acte inqualifiable qui émeut le pays tout entier", le Président du Conseil Départemental, Guy Losbar, adresse "ses condoléances particulièrement émues à la famille, aux proches, aux voisins des deux jeunes victimes".
Ce drame nous rappelle l’importance de renforcer notre engagement et notre détermination à lutter contre toutes les formes de violence et notamment les violences intra familiales qui font l’objet d’une mobilisation accrue de la collectivité dans le cadre du réseau VIF. Ce combat pour une société plus sereine, davantage respectueuse de la vie humaine et de la dignité de chacun, est plus crucial que jamais.
Guy Losbar, Président du Conseil départemental