Soyouz a décollé à 8h51 locales du centre spatial guyanais, à Sinnamary, pour une longue mission de près de quatre heures et la confirmation du succès annoncée une demi-heure plus tard. Les onzième et douzième satellite Galiléo sont bien placés sur orbite.
A l'annonce de ce succès, les manifestations habituelles de joie ont pris une tournure de circonstance jeudi midi dans la salle des opérations Jupiter. Les écrans géants ont diffusé un message souhaitant de bonnes fêtes de fin d’année, et les membres des équipes ont enfilé un bonnet de Père Noël avant de poser pour une joyeuse photo de groupe.
Les équipes du centre spatial étaient à la fête, celle de la commission européenne aussi. Le programme Galiléo, après d'inombrables retard pourra enfin être opérationnel en partie en 2016. Galileo doit permettre à l'Europe de disposer de son propre système mondial de navigation par satellite, sous contrôle civil. La constellation atteindra à terme un déploiement de 30 satellites.
Elżbieta Bieńkowska, commissaire européenne au Marché intérieur et à l'Industrie, a présenté les trois principaux objectifs à venir du programme : « continuer à construire ces infrastructures avec comme défi l’an prochain, l’utilisation d’une Ariane 5 pour placer sur orbite quatre satellites de la constellation, fournir des services initiaux dès l’année prochaine à nos clients et offrir la meilleure infrastructure ». L’utilisation d’Ariane 5 pour le déploiement de Galiléo sera l’occasion d’inaugurer sa nouvelle version ES. La mission est annoncée pour l’automne 2016 par Arianespace.
Le prochain rendez-vous au centre spatial guyanais est donné le 27 janvier. Fait inédit, la première Ariane 5 de 2016 placera sur orbite un seul satellite de télécommunications pour le compte d’Intelsat.
Le reportage de Jean Gilles Assard et Eric Boutin