Une mission réussie, qui a permis de faire cohabiter scientifiques confirmés, étudiants scientifiques, étudiants des métiers de la mer et artistiques, des témoins des sciences océaniques et des figures emblématiques de la culture, Taambati Moussa pour Mayotte était du voyage. Huguette Bello, présidente de la Région Réunion était dithyrambique lors de cette conférence ; l’élue a souligné l’importance d’une mission liée aux enjeux de l’océan.
L’objet même de cette école flottante en a ravi plus d’un. Les témoignages des étudiants ne laissent aucun doute sur l'impact que cette mission a eu sur eux. En effet, dans une vidéo projetée lors de la conférence, où les étudiants ont pu raconter un moment fort. Pour l’étudiant mahorais, les échanges et travaux autour du « Fani Maore », le volcan sous-marin de Mayotte reste le moment le plus important pour lui.
Ce voyage autour de l’océan indien a permis aux étudiants de découvrir les Iles Eparses, et de naviguer autour de Mayotte et de la Grande île. Ils ont ainsi vécu une campagne océanographique de l’intérieur du 28 juin au 27 juillet. Les professeurs de l’université de La Réunion et du Centre Universitaire, de Formation et de Recherche de Mayotte (CUFR) et d’autres structures telles que les écoles maritimes des deux départements ont joué un rôle important dans ce projet soutenu aussi par le ministère des Outre-mer.
Durant cette conférence, plusieurs prises de parole ont eu lieu notamment de Sophie Brocas directrice générale des Outre-mer et de François Houllier, président général de l’IFREMER ; ils ont présentés dix engagements liés aux enjeux de cette mission. Parmi eux, la troisième concerne Mayotte. Pour les deux responsables, une stratégie de surveillance continue du volcan de Mayotte « Fani Maore » doit être mise en place d’ici 2023. Et cela se fera en association avec la population mahoraise. Les autres engagements portaient sur la mise en place d’un dialogue entre les différentes universités, la collecte des données biologiques, de nouvelles études pour connaitre davantage l’écosystème des Outre-mer particulièrement celui de l’océan indien. L’approche interdisciplinaire et régionale a aussi été soulignée. La sensibilisation de la population aux enjeux maritimes reste également un point important ; il faut par des actions inciter la population à s’y intéresser.
Les jeunes scientifiques en herbe ont durant ces 27 jours mieux appréhendé les enjeux de la mer et des océans ; le pari fait par les acteurs est aussi de susciter des vocations maritimes parmi eux. Ainsi l’accent devra être mis sur la formation des jeunes aux métiers de la mer. Tous les acteurs présents ont souligné l’importance de promouvoir les projets liés à la mer. Le développement économique et des emplois maritimes sont possibles à concilier avec la conservation et la protection des milieux marins.
Ces 75 jeunes venus de l’hexagone, des Outremer et du bassin océan indien sont de par leur expérience à bord du Marion Dufresne, les nouveaux portes drapeaux, nouveaux passeurs auprès de la population pour un océan plus durable. La mission a pris fin ce mercredi avec l’arrivée du Marion Dufresne à La Réunion, dernière étape de cette école flottante, première édition. Tous ont appelé à un renouvellement de la mission.