Elections européennes : voter, "un acte citoyen qui permet de choisir"

Opération de vote en cours dans un bureau à Fort-de-France (photo d'illustration).
Exercer son droit de vote est un acte que nous envient les peuples issus de pays autocratiques. S’exprimer dans les urnes est donc important en France, que ce soit au niveau local, national ou européen comme ce sera le cas les 8 et 9 juin 2024. C’est l’occasion de donner son avis en toute liberté.

Le scrutin européen est prévu le 9 juin 2024. La veille (le 8), ce sont certains électeurs d’Outre-mer qui s’exprimeront dans les urnes.

Mais généralement, les élections européennes en particulier n’attirent pas les foules, alors que l’Union est omniprésente dans notre quotidien, ne serait qu’à travers les fonds communautaires injectés dans les 27 pays membres, dont la France pour le financement des grands chantiers.

"La liberté du vote"

La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret, ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.

Article 21 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme

Autrement dit, au sein d'une démocratie, "ce droit fondamental de participation permet d’exercer sa citoyenneté" pour élire ses représentants, d’où l’appel du gouvernement à aller voter dans quelques jours. Le second objectif affiché est d'éviter une nouvelle abstention massive.

"Un droit fondamental"

En France, le vote est strictement personnel, libre et secret. Le droit de vote est un droit fondamental protégé par la Constitution de la Ve République du 4 octobre 1958 (article 3).

elections.interieur.gouv.fr

En votant, les citoyens exercent leur droit constitutionnel de participation. Ainsi, rappelle le ministère, "ils sont associés aux mesures qui les concernent, qu’elles soient collectives ou individuelles", par l’intermédiaire de leurs élus qui siègent dans les organismes consultatifs.

Le gouvernement incite à aller voter en toute liberté, quelle que soit la nature de l'élection (illustration).

Des dates à retenir

  • Ancien Régime : prémices du droit de vote, notamment pour des conseils communaux.
  • 1791 : le droit de vote est accordé aux citoyens dont le total des impôts directs dépasse un seuil, appelé cens. On parle de suffrage censitaire et indirect.
  • 1792 : instauration du suffrage universel masculin. Tous les hommes en âge de voter peuvent le faire quels que soient leurs impôts, s’ils respectent certaines conditions, avoir la nationalité française par exemple. Il s’agit toujours d’un suffrage indirect.
  • 1815 : rétablissement du suffrage censitaire lors de la Restauration.
  • 1848 : instauration définitive du suffrage universel masculin par la IIème République
  • 1944 : droit de vote reconnu aux femmes, après plus d’un siècle et demi d’alternance entre suffrage censitaire et suffrage universel masculin.
  • 1962 : le suffrage universel direct est institué par une révision constitutionnelle pour l’élection du président de la République française.
  • 1974 : l'âge de la majorité, donc du droit de vote, passe de 21 à 18 ans.

(Sources : ministère français de l’intérieur)

Pour "changer le monde"

Ce droit de vote a d’ailleurs été établi en France, dès la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (DDHC) de 1789 et il est intrinsèquement lié à la notion de Nation souveraine. "Grâce à votre suffrage, contribuez à changer le monde dans lequel vous vivez".