Emeutes en Nouvelle-Calédonie : l'homme mort à Kaala-Gomen avait tiré sur les manifestants, selon le parquet

Après la mort, samedi, d'un homme à proximité d'un barrage de la CCAT à Kaala-Gomen, le procureur de la République confirme qu'il s'agit d'un père de famille qui avait tiré sur les manifestants. Son fils, mineur, avait pourtant tenté de le raisonner. On déplore également deux blessés, parmi lesquels le fils de la victime.

Selon les premiers éléments, notamment grâce à une vidéo et au recueil de témoignages, un habitant de Kaala-Gomen, âgé de 51 ans, est arrivé à vive allure à bord de son véhicule qui se dirigeait vers "un barrage tenu par des manifestants indépendantistes", précise le communiqué du procureur.

Le tireur était alcoolisé


À l’approche du barrage, "le véhicule est alors l’objet d’un jet de pierre qui brise une vitre. Très en colère par rapport à ce caillassage, le conducteur rejoint son domicile pour s’emparer de deux fusils."
De retour sur le barrage, "il ouvre le feu à plusieurs reprises en direction des manifestants. Puis, après être sorti de son véhicule, il continue à tirer vers le groupe. Son fils mineur, âgé de 17 ans, qui l’avait suivi, intervient sur les lieux en tentant de raisonner son père." Le tireur, alcoolisé, aurait tiré au moins à douze reprises.

Plusieurs coups de feu en réponse

C'est alors que du côté des manifestants, plusieurs coups de feu sont tirés. "En remontant en direction de son véhicule, le tireur est atteint par un projectile au niveau du flanc gauche, provoquant son décès."
Toujours selon le parquet, le fils du tireur a été blessé par balle, une blessure qui entraîne une incapacité totale de travail de 10 jours après examen médical. Une seconde personne, assise sur un muret à proximité du groupe de manifestants, a aussi été atteinte par un projectile alors qu’elle tentait de s’enfuir pour se cacher lors de l’action du tireur. L’examen médical du second blessé fait état d’une incapacité totale de travail de six jours.


Une autopsie a été ordonnée par le parquet. À noter que le pronostic vital des deux blessées n’est pas engagé. Le procureur conclut en ajoutant que les investigations se poursuivent.