En Guyane, l'épidémie de grippe s'accélère

Virus de la grippe
Dans son point épidémiologique régional publié le 20 juin, Santé Publique France note une "nette augmentation" des infections respiratoires aiguës, notamment en raison de la circulation du Covid-19 et du virus de la grippe A. Côté dengue et paludisme, la tendance est à la stabilisation.

L'épidémie de grippe déclarée mi-mai en Guyane continue de sévir. Selon le dernier point épidémiologique régional de Santé Publique France, 73 passages aux urgences liés à la grippe A ont été recensés sur les deux premières semaines de juin. Soit une forte augmentation puisque c’est près de deux fois plus que pour les deux dernières semaines de mai, qui avaient enregistré 39 cas.

Dans les centres délocalisés de prévention et de soin et les hôpitaux de proximité du Maroni et de l’Oyapock, les consultations pour syndrome grippal étaient aussi en augmentation avec 148 cas contre 90.

En parallèle, le Covid 19 refait un peu parler de lui, puisqu'il circule à nouveau "activement", selon les autorités sanitaires. Le nombre de cas confirmés aux urgences a doublé mais reste très faible avec 6 cas pour les deux premières semaines de juin, contre 3 sur les deux dernières de mai.

La dengue toujours en reflux

Outre les infections respiratoires, la Guyane fait toujours face à la dengue. Le reflux observé depuis le mois de mars se poursuit mais à une vitesse réduite, ce qui conduit l'ARS à appeler à la "vigilance".

En tout, 23 cas ont été confirmés du 9 au 16 juin, contre 43 pour la semaine précédente. En détail, la situation continue de s’améliorer sur le littoral ouest de la Guyane et dans le secteur de l’Oyapock où l’épidémie est officiellement terminée depuis le début du mois.

En revanche, les autorités notent une stabilisation de la situation sur l’île de Cayenne, dans la région des Savanes et sur le Maroni, et ce en raison de la reprise en vigueur de la saison des pluies. Pour rappel, près de 8500 cas de dengue ont été confirmés depuis le début de l'année 2024.

Niveaux modérés de paludisme

Enfin, le paludisme circule toujours à des niveaux "modérés" depuis ces deux derniers mois avec entre 4 et 13 accès par semaine. Les contaminations sont concentrées sur certains sites d’orpaillages, notamment un très actif sur la commune de Kourou, et sur des "pistes et zones rurales du littoral".

Depuis le 1er janvier, 319 accès palustres ont été diagnostiqués sur le territoire, 68 patients hospitalisés mais aucun décès n'est à déplorer, la forme majoritaire qui circule étant très rarement mortelle.