L’Union européenne investit plus à La Réunion que l’Etat français, alors sa population doit aller voter pour peser sur ses futures orientations politiques. C’est en substance le message passé par la plateforme de la gauche( PS , EELV ,PCR , Banian, Ansanm) formée lors des sénatoriales de septembre 2023.
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L’Union Européenne investit massivement à La Réunion
Pour Olivier Hoarau, le maire du Port, l’enjeu est d’abord de mobiliser les électeurs pour réaffirmer leur attachement à l’Union Européenne. Le président du parti Ansanm rappelle que l’argent de l’Europe intervient à tous les niveaux dans le quotidien des réunionnais ; du financement des professions professionnelle via le Fonds Social Européen (FSE) à la construction des infrastructures grâce au Fonds Européen de Développement Régional (FEDER).
Des budgets pour répondre aux enjeux climatiques
Même son de cloche du côté du PS sa première secrétaire fédérale, Ericka Bareigts se projette dans un avenir où le dérèglement climatique va poser de nouvelles et lourdes dépenses pour sécuriser de la population. La maire de Saint-Denis souhaite un nouveau contrat pour protéger les insulaires, cela pourrait passer par des travaux d’endiguement, des chantiers de consolidation des infrastructures existantes. Cette aide singulière serait calquée sur le modèles des subventions d’exception qui existent déjà, à l’instar du POSEI , sollicité les agriculteurs.
Une plateforme mais pas de liste commune
Cette synergie à laquelle participent également Jacques Técher, le maire de Cilaos, Patrice Selly, maire de Saint-Benoit et fondateur du parti Banian, Maurice Gironcel , maire de Sainte-Suzanne et membre du PCR, ainsi que Géneviève Payet d’Europe Ecologie les Verts , a tout de même ses limites. Lors de cette rentrée politique, les partis n’ont pas dévoilé les noms des candidats réunionnais qui seraient présents sur les listes nationales. Des discussions sont bien en cours mais elles se font à l’échelle de chaque mouvement.
Audrey Bélim opposée au nucléaire à La Réunion
Intervention singulière durant cette conférence de presse, celle d’Audrey Bélim, la sénatrice s’est opposée à l’implantation d’un mini réacteur nucléaire à La Réunion (technologie SMR développée par EDF, un projet soutenu par la FEDOM). Selon la sénatrice, bien que cette nouvelle source d’énergie soit suffisante pour répondre à tous nos besoins, elle condamnerait de fait les sources d’approvisionnement actuelles. La biomasse, l’éolien l’hydroélectrique et le photovoltaïque ont permis la structuration d’industries. De plus ces ressources sont disponibles sur l’île, contrairement à l’uranium.