Face au coronavirus, l'État finance des formations pour venir en aide aux salariés

Le fronton de la DCSTEP, à Saint-Pierre.
L'aide à la formation du fonds national pour l'emploi, un dispositif déjà existant, est désormais pris en charge par l'État. Une mesure qui vise à préserver l'emploi et à adapter les compétences des salariés aux besoins des entreprises pendant la crise liée au coronavirus.

Après le chômage partiel, l'État s'attaque à la formation des plus précaires. Il prend désormais en charge, via la direction de la cohésion sociale, du travail, de l'emploi et de la population (DCSTEP), une grande partie de l'aide à la formation du fonds national pour l'emploi. Objectif : préserver l'emploi, alors que la crise du coronavirus fragilise l'économie.

Grâce à cette aide, l'intégralité des coûts pédagogiques des formations est ainsi financée par l'État, dans une limite de 1 500 euros par salarié. "Toutefois, on peut aller au-delà des 1 500 euros pour des entreprises qui auraient des besoins spécifiques" assure Cathy Hacala, de l'inspection du travail, qui invite les firmes intéressées à contacter la DCSTEP. "Dans ce cas, les demandes seront analysées avec minutie par nos services." 

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La plupart des formations sont compatibles avec le fonds national pour l'emploi, à l'exception de celles liées à la sécurité. "Celles-ci relèvent de la compétence de l'employeur", précise Cathy Hacala. L'inspectrice ajoute que c'est à l'entreprise de choisir la structure de formation, obligatoirement française. Elle conseille les enseignements en ligne, plus simples à suivre au temps du coronavirus. Si les formations ne peuvent se faire qu'en présentiel, les frais de transport et d'hébergement peuvent être pris en charge. 
 

Une aide ouverte aux salariés à temps partiel


L'aide à la formation du fonds national pour l'emploi, destinée aux salariés les plus précaires et les moins formés, existe depuis des années. Aussi appelée FNE-formation, elle leur permet de monter en compétences et de s'adapter aux besoins de leur employeur.  

Avant la crise sanitaire, les salariés au chômage partiel n'étaient pas éligibles à ce fonds. Ce n'est désormais plus le cas : tous les employés, à l'exception des alternants, peuvent en bénéficier, indépendamment de leur catégorie socio-professionnelle ou de leur niveau de diplôme. L'ensemble des entreprises ayant du personnel en activité partielle peut faire une demande. Les conventions de formation doivent en revanche être établies avant le 31 mai 2020, même si la formation ne commence qu'à l'automne. 

Reportage de Bertrand Villeneuve et Claudio Arthur.  
 
©saintpierremiquelon