L’homme de 60 ans est décédé la semaine dernière en Guadeloupe où il avait été évacué après avoir contracté le coronavirus. La famille affirme n’avoir jamais été tenue au courant par l’établissement.
A Matoury, la famille d'Adrien Gilbet est désemparée. A la détresse de voir partir un être cher sans pouvoir lui dire au revoir, s'ajoute l'incompréhension dûe manque de communication. Le père de famille, hospitalisé plusieurs semaines au CHC, est évacué sanitaire en Guadeloupe sans que sa famille ne soit informée. Ses 4 enfants et sa conjointe considèrent qu’ils seraient restés sans nouvelles s’ils n’avaient pas médiatisé l’affaire.
« Ils l’ont envoyé en Guadeloupe sans me prévenir, ensuite ils ne connaissent pas mon numéro pour m’appeler et me dire que Mr Gilbert est en Guadeloupe. Maintenant ils se souviennent de mon numéro pour me dire que monsieur Gilbert Adrien est décédé. Et ça me fait mal, ça me rend triste »
Suite au reportage diffusé sur notre antenne le 3 juillet dernier, la famille est reçue par le directeur de l’hôpital. Christophe Robert reconnait des manques de l’institution sanitaire et promet d’organiser un rendez-vous avec le médecin en charge du dossier médical…des promesses qui selon la famille n’ont pas étés tenues…
« On comprend qu’ils ont fait une erreur, ça arrive à tout le monde, mais qu’ils continuent à mentir sur nous comme ça, on n’accepte pas, on s’est senti souillé, vous comprenez »
Résolue à obtenir des informations sur l’état de santé d’Adrien Gilbert, sa famille contact directement l’hôpital de Guadeloupe la semaine dernière. Il y est toujours en réanimation…mais décède quelques jours plus tard…
« Parce que souvent certains sont d’origines étrangères, est-ce que c’est pour cela que cette famille a été autant violentée ? Il y a une incompréhension, il y a beaucoup de zones troubles dans cette situation »
A cause de la covid, les familles des patients malades ne peuvent se rendre au chevet de leurs proches à l’hôpital, ni ouvrir les cercueils qui sont scellés. La famille qui espérait une preuve de vie attend désormais la preuve qu’il s’agit bien du corps de leur défunt.
L’Agence Régionale de Santé en charge du rapatriement affirme faire son possible pour que sa famille obtienne cette preuve.
Quant à la direction de l’hôpital estime avoir rempli ses obligations en matière d’information de la famille.