La famille d'Aldy Saint-Aude réclame justice

Le jeune Aldy Saint-Aude tué le 6 novembre 2015 à Saint-Laurent du Maroni.
Franck Caraza est un père dévasté, et cela depuis plus de trois ans. En novembre 2015 son fils, Aldy Saint-Aude, est tué à coups de couteau dans les rues de Saint-Laurent du Maroni et depuis il vit dans l’attente du procès.
 
C’est un cri de détresse d’un père face au meurtre de son fils dont les responsables présumés n’ont toujours pas été jugés. Franck Caraza vit dans l’hexagone, en novembre 2015, son fils de 23 ans Aldy Saint-Aude, séjourne en Guyane chez sa mère, il est assassiné à coups de couteau à Saint-Laurent du Maroni dans la nuit du 6 novembre. Deux suspects sont identifiés mais les investigations ont pris du temps, beaucoup trop de temps pour la famille. Franck Caraza a écrit aux autorités pour dire plus que sa détresse, sa colère.

"Les moyens accordés à la justice en Guyane sont scandaleusement insuffisants "

martèle Franck Caraza dans son courrier. Et ce dernier de poser la question :

"Combien d’autres victimes […] subiront encore le même sort ?"


Une enquête entre Guyane et Suriname

L’alerte de la famille Saint-Aude, la justice l’a entendue. Le procureur de la république a répondu à la famille dans un courrier daté du 9 mai dernier. Une enquête pour des faits de cette gravité cela prend du temps explique le procureur. Il rappelle que le principal suspect avait fui au Suriname, avant d’être finalement interpellé en avril 2016, cinq mois après les faits. Samuel Finielz, le procureur de la République nous a également reçus sur ce dossier. Il insiste sur le fait que la justice en Guyane ne peut être une justice au rabais, ce qui implique à ses yeux un temps nécessaire au travail sérieux en lien avec les meilleurs laboratoires situés dans l’hexagone.


Un procès qui pourrait avoir lieu en 2020

Dans cette affaire l’enquête menée par le juge d’instruction est arrivée à son terme en janvier indique le procureur. Dans son réquisitoire datant du 28 mars, le parquet a requis un renvoi devant la cour d’assises pour le suspect principal et un non-lieu partiel pour le second suspect faute de preuves suffisantes.
Il reste maintenant à inscrire le procès dans le calendrier des sessions d’assises ce qui va prendre encore de longs mois. La responsabilité de fixer les dates d’audiences pour la cour d’assises revient à la Cour d’appel. Cependant, devant notre insistance, le procureur de la république concède qu’il y a peu de chances que le procès puisse se tenir d’ici la fin de l’année mais plus probablement en 2020.