L’événement est aujourd’hui attendu et connu et pourtant chaque année, la surprise est au rendez-vous. Les histoires vécues et racontées sont toujours des découvertes passionnantes de l’Océanie. Par les petites histoires, on entre dans la grande histoire et les liens se resserrent entre les îles. Pour Briar Grace Smith, cinéaste et auteure primée de pièces de théâtre, de scénarios et de courts métrages de fiction, membre du collège des réalisateurs de l’Académie des arts et des sciences du cinéma (qui remet chaque année les Oscars du cinéma), qui présidera le jury de ce 21e FIFO, c’est l’occasion « de découvrir et célébrer les expériences de tous ceux dont l’Océanie et le foyer ». Māori, elle parle de ce proverbe qui dit : « marcher à reculons vers l’avenir, les yeux fixés sur notre passé », autrement dit : « Pour aller de l’avant, nous devons constamment réfléchir à d’où nous venons. » Grâce aux nombreux documentaires diffusés au FIFO, l’Océanie et son histoire se découvre et rayonne. Dix documentaires sont en compétition cette année : des portraits, des scandales politiques, des questions identitaires et de société, du sport, de la nature… « Beaucoup d’émotions en perspective avec tout ce qui fait la richesse de nos régions océaniennes », s’enthousiasme Miriama Bono, présidente de l’AFIFO, ravie d’accueillir cette année neuf équipes sur les dix qui présentent des films en compétition et cinq pour les films hors-compétition. « L’énergie du festival repose aussi sur nos invités. » Avec de nombreux visiteurs, ce FIFO promet de l’ambiance, des rencontres et des échanges.
Quatre soirées spéciales : le Off du FIFO
D’ailleurs au-delà du programme de projections, il y a aussi toutes les animations proposées : les soirées spéciales, les ateliers, les tables rondes, les Inside the doc, le programme pour les scolaires, celui pour les professionnels, le village du FIFO, le retour du Pitch, le concours tout neuf du Mini film festival… Non seulement l’Océanie est au cœur du sujet mais les métiers de l’audiovisuels également avec une idée forte : promouvoir les talents locaux et les encourager à produire. Ça a commencer donc par le Off du FIFO avec la Nuit de la fiction océanienne le vendredi 2 février avec la projection de 13 courts métrages de fiction, « pour mettre en lumière les talents des conteurs de la région », précise Laura Théron, déléguée générale de l’AFIFO ; puis Fenêtre-sur-courts le samedi avec une sélection de sept courts métrages documentaires ; la soirée du dimanche était consacrée à Briar Grace Smith avec une rencontre du public et de la présidente du jury du 21e FIFO et la projection du film Waru, construit en huit épisodes réalisés chacun par huit réalisatrices dont Briar Grace Smith ; enfin le Doc Edge (le festival international du film documentaire de Nouvelle-Zélande) a carte blanche pour sa soirée du lundi avec une rencontre avec son fondateur Alex Lee et la directrice générale et productrice, Rachael Penman, et la projection de deux films (places limitées).
La jeunesse au cœur du FIFO
La nouveauté cette année : la gratuité pour tout le festival aux moins de 26 ans. « C’est une façon importante de stimuler la jeunesse et de rendre accessible le FIFO », explique Miriama Bono. Un concours est d’ailleurs lancé cette année pour les 18-26 ans pour participer au Mini film festival : il s’agira de produire un film d’une à trois minutes et des prix seront décernés aux meilleurs de chaque catégorie. Les Cemea proposeront des ateliers manuels ludiques et interactifs autour du cinéma et une projection de courts métrages choisis du Festival international du film d’éducation (FIFE). Celle-ci se déroulera le dernier week-end pendant que les parents pourront profiter des projections des films primés car un membre de l’équipe du FIFO veillera sur les enfants.
Promouvoir les métiers de l’audiovisuel
Toujours pour le public, les Inside the doc sont déjà en ligne sur la chaine YouTube du festival et des tables rondes organisées sur le paepae a Hiro permettront d’approfondir des sujets de société, abordés ou non dans les films présentés. Pour les futurs talents, sept ateliers ont été programmés sur la semaine : création d’un story board, tournage et montage d’un mini-métrage, reportage TV, l’écriture d’un synopsis documentaire, du selfie à l’autoportrait poétique, introduction à la peinture digitale et accompagnement à la création d’une bible de série. De quoi se lancer ! Et pour ceux qui déjà connaissent le métier, c’est le grand retour du pitch avec une tonalité mise sur l’impact. Un workshop permettra de préparer sept réalisateur(trice)s avant qu’ils/elles pitchent leur projet devant un jury de professionnels. Évidemment le FIFO est aussi l’occasion pour les professionnels de se réunir et d’échanger avec un espace et un programme dédiés.
Le festival contribue ainsi au développement et à la promotion du secteur de l’audiovisuel en proposant aux acteurs du secteur de réfléchir à son avenir, ses possibilités, son financement, ses futurs enjeux.
Comme chaque année précédente, le FIFO est un festival hybride : à suivre à la Maison de la culture ou depuis chez vous (excepté pour le Off) ! Le site permet d’acheter les pass donnant accès à tout ou une partie des documentaires. Le public pourra voter à la sortie des salles de projection ou en ligne pour ses documentaires préférés. Car le FIFO est aussi un concours où plusieurs prix récompensent les professionnels. Mais c’est avant tout une fête à ne pas rater : celle de l’Océanie et de la création audiovisuelle ! À partir du 2 jusqu’au 11 février.