François Hollande ne distingue pas l'outremer des autres territoires

François Hollande sait ce qu'il doit à l'outremer mais ne favorisera aucun département.
Le président de la République a tenu la deuxième grande conférence de presse de son mandat. Plus de quarante minute d'échange où il y a eu peu de place pour l’Outremer, mais où il s'est voulu rassurant.

Comme toujours lors de cet exercice présidentiel, nous avons scruté le discours de François Hollande pour entendre la place qu’il donne à nos départements. Rien de particulier n'en est ressorti, mais un clin d’œil rapide quand il a été très précisément interrogé par   Laurence Téatin d’Outremer 1ere.
François Hollande ne s’est pas étendu mais il a souligné qu’il y est attentif et surtout qu’il n’y a pas chez lui une politique pour l’outre mer et une autre pour l’hexagone. "Nous avons mis plus d'emplois d'avenir, d'emplois aidés en outremer que partout ailleurs compte tenu de l'ampleur du chômage. Enfin, sur les investissements d'avenir il y aura une part qui ira à l'outremer car la biodiversité, les énergies renouvelables peuvent y être particulièrement développées. Enfin je suis attentif à la situation des ultramarins vivants en Métropole et leurs conditions de vie. Je sais ce que je dois à l'outremer parce qu'elle m'a apporté une grande confiance au moment des élections, je sais aussi ce que sont les impatiences et ça vaut partout. Mais je ne distingue pas les territoires".
 
 

François Hollande déterminé à reprendre la main 

 
Le président de la République semble bien décidé à s’installer en guide. Avant son discours, dans l’organisation de sa conférence de presse devant 400 journalistes, il a tenu à répondre à toutes les questions contrairement aux suggestions de ses conseillers qui préféraient regrouper les interventions par thèmes. En 43 minutes, François Hollande a surpris les observateurs. Ils attendaient un chef de l’Etat en difficulté, essayant gauchement de se défendre et de défendre un bilan peu reluisant. D’emblée le président de la République a indiqué que : « l’an 2 du quinquennat serait celui de l’offensive » ce qui l’a conduit à beaucoup parler de mouvement comme pour asseoir définitivement sa volonté d’agir.
Loin de se lamenter en pointant la récession qui atteint la France ou sur sa côte de popularité très basse, François Hollande a martelé l’enjeu du retour de la croissance pour mettre fin à la crise et sortir d’une récession qui n’est pas française mais européenne a-t-il souligné.
Concernant l'Europe,  il a déclaré vouloir sortir de sa langueur, avec des initiatives sur le chômage des jeunes ou le terrain économique notamment avec la mise en place d’un gouvernement économique.