GRAND ANGLE. Rémy Grondin, mécanicien de bord à la Section Aérienne de la Gendarmerie

Rémy Grondin, mécanicien de bord et treuilliste à la Section Aérienne de la Gendarmerie de La Réunion
L'adjudant-chef Rémy Grondin est le premier Réunionnais à avoir intégré les Forces Aériennes de la Gendarmerie en 2009. Depuis neuf ans, il est mécanicien de bord et treuilliste au sein de la SAG, la Section Aérienne de la Gendarmerie de La Réunion. Un métier qui lui tient particulièrement à cœur. Voici son portrait.

Au sein de la Section Aérienne de la Gendarmerie de La Réunion, Rémy Grondin assure des missions de service public. Des secours en montagne ou en mer en passant par des missions de surveillance, de recherche ou de police judiciaire, le Réunionnais comptabilise une centaine d'heures de vol par an et assure la maintenance des deux hélicoptères de la gendarmerie à La Réunion. Ils sont sept mécaniciens au sein de l'unité. Rémy Grondin est le seul natif de l'île. 

Rémy Grondin, mécanicien de bord et treuilliste à la Section Aérienne de la Gendarmerie de La Réunion, dans l'EC145.



"J'arrive à allier le métier que je voulais faire au départ, c'est-à-dire gendarme, et en même temps l'aspect technique qui est l'aéronautique. C'est un métier où il y a énormément de rigueur. On a une certaine responsabilité ", confie Rémy. 

Attiré par le métier de gendarme depuis son adolescence, Rémy Grondin ne pensait pas travailler un jour à bord d'un hélicoptère. Un BTS électrotechnique en poche, le dionysien quitte son île natale pour le Canada où il suit une formation dans l'aéronautique. Il se découvre alors une nouvelle passion et passe les sélections pour intégrer la gendarmerie en tant que mécanicien de bord.

J'entendais dire que ce n'était pas très accessible, que c'était réservé aux anciens militaires, ceux qui ont fait l'Aviation Légère de l'Armée de Terre (ALAT). Je pensais ne pas être pris. Et puis au final ça a fonctionné. Quand on veut faire quelque chose, il faut chercher les renseignements et tenter sa chance.

 

Une visite avant vol avant chaque mission

Lorsqu'il est de permanence, Rémy Grondin commence sa journée par une inspection méticuleuse de l'hélicoptère. Il vérifie tous les éléments mécaniques de l'Écureuil avant de partir en vol.

"On a un tour à effectuer autour de la machine. On commence par l'avant puis on regarde la boîte de transmission principale, le moteur. Après on fait l'intérieur de la cabine. À l'extérieur, on voit le train d'atterrissage, les pâles. Tous ces éléments sont soumis à des contraintes importantes en vol, aux vibrations donc il peut y avoir une détérioration", explique le mécanicien. 

Rémy Grondin, mécanicien de bord et treuilliste à la Section Aérienne de la Gendarmerie de La Réunion

 

Des maintenances régulières au sol

Dans un autre hangar, le deuxième hélicoptère de la gendarmerie est en maintenance. L'EC 145 fait sa visite des 800 heures de vol. Elle a lieu tous les deux ans. Les mécaniciens démontent toute la structure, pièce par pièce. Pour les collègues de Rémy Grondin, avoir un Réunionnais au sein de l'équipe, c'est un véritable atout.


"Il connaît tout le monde. On récupère du matériel, de l'outillage. C'est bien d'avoir quelqu'un de local qui connaît les coutumes. C'est un bon technicien. Il apporte beaucoup au détachement. C'est un peu le référent à La Réunion pour la mécanique gendarmerie", explique l'adjudant Frédéric Mounaix, mécanicien de bord et treuilliste à la SAG Réunion.

"Rémy, c'est quelqu'un d'extraordinaire. Il nous apporte sa culture. Il nous parle de La Réunion. Ça fait du bien d'avoir quelqu'un de créole avec nous", ajoute l'adjudant-Chef Jean-Luc Chérault, mécanicien de bord et treuilliste à la SAG Réunion. 

La Section Aérienne de la Gendarmerie de La Réunion

 

Une communication étroite entre le pilote et le mécanicien de bord

À bord de l'hélicoptère, le mécanicien travaille en binôme avec le pilote. À chaque phase de vol et lors des treuillages, une collaboration étroite se créé avec le commandant de bord selon l'adjudant-chef Geoffrey Rinker pilote à la SAG Réunion.

C'est naturel et permanent. Le mécanicien, c'est la deuxième paire d'oeil du pilote. Il est en permanence en train de nous décrire ce qui se passe. À la mise en route, il est à l'extérieur. Il nous assiste pendant le vol. Il reste des positions GPS, il nous change les radios. C'est aussi l'opérateur treuil. C'est le mécanicien, qui par son guidage, va diriger l'hélicoptère pour pouvoir amener au plus proche les secouristes et le médecin auprès des victimes.

Rémy Grondin, mécanicien de bord et treuilliste à la Section Aérienne de la Gendarmerie de La Réunion

 

Un bon contact avec les Réunionnais 

Rémy Grondin connaît parfaitement son île. Lorsque le dionysien parle créole lors des missions, le contact avec les Réunionnais est plus facile.

Les Réunionnais, je les ai dans le cœur. C'est vraiment chouette d'être sur son île puis d'être présent sur les missions. Les gens quand ils viennent à la rencontre de l'équipage ils me questionnent. Ils reconnaissent l'accent et on se met à parler en créole. Ils sont contents de voir qu'il y a des Réunionnais qui travaillent pour la gendarmerie dans les hélicoptères.



Rémy Grondin a obtenu une prolongation pour continuer à travailler au sein de la Section Aérienne de la Gendarmerie de la Réunion jusqu'en 2026. Le mécanicien de bord aura survolé son île natale à bord des hélicoptères bleus pendant onze ans avant d'être de nouveau muté dans l'Hexagone.

Rémy Grondin, mécanicien de bord et treuilliste à la Section Aérienne de la Gendarmerie de La Réunion