Une nouvelle déchèterie éphémère à la Rivière-des-Galets pour jouer la carte de la proximité et sensibiliser

Une nouvelle déchèterie éphémère à la Rivière-des-Galets pour jouer la carte de la proximité et sensibiliser
Amener la déchèterie au plus près de ceux qui se déplacent peu, dans les quartiers ? C'est l'ambition des "déchèteries éphémères" déployées par le Territoire de l'Ouest à Saint-Paul, La Possession, Saint-Leu, ou encore le Port. C'est à la Rivière-des-Galets que la sixième a été inaugurée ce samedi 13 juillet.

C'est déjà la sixième déchèterie éphémère sur le Territoire de l'Ouest qui a été inaugurée ce samedi 13 juillet 2024. A la Rivière-des-Galets, au Port, ce nouveau service de proximité vient compléter l'offre des 12 déchèteries fixes du territoire. 

C'est en tout cas l'objectif du Territoire de l'Ouest avec ce dispositif, déployé depuis déjà plus d'un an dans différents quartiers éloignés des déchèteries classiques fixes de leur commune.

Ici, au Port, il y en a bien deux, explique Henri Hippolyte, vice-président du TO et président de Cyclea. "Mais elles sont éloignées du quartier de la Rivière-des-Galets (à la Marine et à la Zone artisanale, ndlr), souvent les gens n'ont pas les moyens d'y aller", constate-t-il.

Tous les 1ers samedis du mois

Cette déchèterie éphémère, complémentaire à la collecte des encombrants en porte-à-porte une fois par mois, devrait permettre notamment de réduire la présence de dépôts sauvages sur la voie publique. En 2023, plus de 120 tonnes de déchets ont été apportées sur les déchèteries éphémères par 1740 habitants, selon les données du Territoire de l'Ouest.

Dorénavant, tous les 1ers samedis du mois, les habitants de la Rivière-des-Galets trouveront rue Jacques Duclos, plusieurs bennes destinées à accueillir leurs déchets encombrants. Meubles, déchets verts, petit électroménager, mais aussi piles, ampoules, ou tubes néons.

Ne pas se déplacer trop loin

"L'idée aujourd'hui c'est que la population n'ait pas à se déplacer trop loin", résume Félicité Olynka, agent d'accueil de la déchèterie éphémère. "Les gens passent, voient, et reviennent ramener leurs déchets", constate-t-elle. Très vite s'entassent déjà dans la benne, pêle-mêle, des jouets en plastique, des valises, des pièces mécaniques ou encore des appareils électriques.

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Réhabiliter le troc

Pour cette inauguration, le Trokali mobile était lui aussi au rendez-vous. Cet espace de troc a pour vocation de sensibiliser la population à cette pratique qui, pourtant courante chez nos gramounes, n'est plus vraiment d'actualité aujourd'hui, fait remarquer Elisa Palas, chargée de projet Réemploi chez Cyclea. "Dans le temps lontan on troquait. Une poule contre un peu lo grains", rappelle-t-elle. Une habitude d'échanger qu'il s'agit de remettre au goût du jour pour arrêter de jeter, et réutiliser. "On peut aussi juste donner", souligne-t-elle. 

"Ce qu'on pense qui n'est plus bon pour nous, ça peut être bon pour quelqu'un d'autre. Au lieu de le mettre à l'enfouissement, ça peut faire des heureux, et contribuer au bon fonctionnement de la planète". 

Elisa Palas, chargée de projet Réemploi chez Cyclea

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"Le but c'est de donner et recevoir"

Souvent, certains ont encore des préjugés et n'osent pas troquer, observe Elisa Palas. "On les sensibilise. S'ils n'ont rien à donner, on leur dit prenez quelque chose aujourd'hui, et demain vous ramènerez quelque chose. Et souvent ils reviennent", sourit-elle.  

Pour le plus grand bonheur de ceux dans le besoin, comme cet homme, sans domicile fixe, qui cherche des vêtements parmi ce que d'autres sont venus déposer. Giovanni lui aussi, a récupéré quelques vêtements. "A la Saline, on a rencontré quelqu'un qui vivait sous la caverne. Il donne ce qu'il a. S'il arrive avec un coquillage, nous on le prend. Et on lui donne la quantité de vêtements qu'il veut, c'est juste pour le geste. Le but c'est de donner, et recevoir", achève Elisa Palas.

Une nouvelle déchèterie éphémère à la Rivière-des-Galets pour jouer la carte de la proximité et sensibiliser

 

Marie-Ange, 93 ans, habite le quartier et est tombée sur un chemisier qui lui plaisait au Trokali. Après l'avoir ramené chez elle plus tôt ce matin, elle est ensuite revenue avec d'autres vêtements inutilisés et une tasse, à laisser au stand. 

Transformer un t-shirt en sac

C'est cette démarche de moins jeter que les multiples stands de sensibilisation souhaitaient impulser aux visiteurs de la déchèterie éphémère ce samedi. Sur un de ces stands, les animateurs proposent par exemple d'apprendre à fabriquer un sac à partir d'un t-shirt inutilisé. "C'est sans couture, même si on n'est pas très manuel, c'est très facile", assure Alice Fribourg, chargée de communication Cyclea. 

"L'idée c'est de dire qu'on n'est pas obligés de tout jeter à la poubelle systématiquement. On peut fabriquer de nouveaux objets à partir d'objets déjà existants, sans puiser dans nos ressources" 

Alice Fribourg, chargée de communication Cyclea

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Les rendez-vous mensuels des autres déchèteries éphémères


• Le 1er samedi du mois à Bellemène, rue Montrouge en contrebas du stade de foot.
• Le 2e samedi du mois :

  • au centre ville de La Possession, sur le parking situé à l’angle des rues E. Texer et B. Justin
  • au Plate sur la place Maxime Laope

• Le 3e samedi du mois à Vue Belle, sur le parking de l’ancienne usine
• Le 4e samedi du mois à Bois de Nèfles, sur le parking du collège Jules Solesse
• Et tous les samedis, ouverture de la déchèterie de Dos d’Âne.