Cependant, aucune réponse n'avait été apportée au sort des 250 salariés du Siaeag, qui doit disparaître et laisser place à ce syndicat mixte ouvert ou à une autre structure décidée par l'Etat.
Réunis en intersyndicale, l'UGTG, l'UNSA et le CGTG ont alors déposé un préavis de grève qui prenait effet à compter d'aujourd'hui. Préavis qu'ils se disaient prêts à lever si une rencontre était organisée d'ici ce mardi, avec les décideurs afin de répondre à leur inquiétude.
Ce n'est qu'aujourd'hui qu'une rencontre a pu se tenir entre les EPCI, le Conseil départemental, la Région et l'intersyndicale. Rencontre initiée par la Région Guadeloupe.
Invitation UTC-UGTG réunion Siaeag
Elle se déroule en ce moment au vélodrome de Gourdeliane, à Baie-Mahault. Notre reporter sur place, Christelle Théophile, nous rapporte que le collectif Moun Gwadloup s'y est invité.
Un protocole d'accord a été signé par les élus sur la création d'un fonds d'aide pour garantir les salaires pendant la période transitoire jusqu'à la création de la nouvelle structure de gestion de l'eau financée pour un tiers par la Région, un autre tiers par le Département et le tiers restant par les EPCI.
Les agents ont des raisons d'être inquiets. Pour le mois de juillet, c'est la Région, non compétente sur la gestion de l'eau et dont les agents ne dépendent pas, qui va payer les salaires.
Le SIAEAG est aujourd’hui en quasi cessation de paiement. Pour le mois de juillet, a priori, seuls les salaires nets seront versés. Les agents n’ont aucune certitude d’être payés en août. Cette situation engendre une inquiétude justifiée des agents par rapport à leur devenir et motive l’appel à la grève ; grève qui impactera une grande partie de la Guadeloupe tant le SIAEAG joue un rôle central aujourd'hui dans la fourniture d’eau potable.
Le président du conseil régional qui a appelé les EPCI, seules compétentes dans ce domaine, à leurs responsabilités.
Vous devez apporter des réponses concrètes car vous êtes les premiers concernés en tant que collectivités compétentes pour la gestion de l’eau. (...) il s’agit d’abord de votre responsabilité. Il faut absolument que dans l’attente d’une solution durable, nous garantissions le versement de l’intégralité des salaires et la poursuite de l’activité au minimum pour les 3 mois à venir, voire plus si la solution durable le justifie. Je demanderai donc, dans un premier temps à chaque président d’EPCI, ce qu’il entend mettre en œuvre pour garantir le paiement des salaires et sortir de l’impasse.
Josette Borel Lincertin a appelé à l'unité guadeloupéenne.
Réunion de travail ce mardi avec l’intersyndicale du @siaeag en grève face aux menaces de liquidation qui pèsent sur la structure, en présence des présidents d’EPCI. Il y a dans ce dossier un besoin plus urgent que jamais d’unité guadeloupéenne. pic.twitter.com/mMyVhs1PIN
— J BOREL-LINCERTIN (@JBorelLincertin) July 28, 2020
Dans le même sens, Ary Chalus a également invité à "dépasser les égoïsmes territoriaux qui ne sont pas à la hauteur des enjeux".
Un protocole du suspension de conflit pourrait être signé à l'issue de cette rencontre; la question du syndicat et de ses contours n'a pas (encore) été évoquée, seule la situation sociale a été abordée, nous rapporte Christelle Théophile.
L'Etat, convié à la rencontre, est absent.