Les appels signalant des cas de grippe étaient "anormalement élevés" ce week-end au centre de secours de Nouméa. Un fait confirmé en brousse. Ce phénomène provoque une perte temps pour la population et les pompiers, car ces derniers ne donnent pas d'avis médicaux. Les patients sont donc dirigés vers le Samu, les dispensaires et les médecins.
Dans les dispensaires, le personnel soignant reçoit des afflux d'habitants atteints de la grippe. "Depuis des semaines, il y a de nombreuses consultations pour des états grippaux. Cela génère beaucoup plus d'activité en semaine et le week-end. On essaie de mettre des choses en place pour limiter la propagation", fait remarquer Arthur Laennec, infirmier au Centre médico-social (CMS) de Canala. Il insiste sur la nécessité de se faire ausculter en cas de grippe. "Suivant les patients, s'ils sont atteints de comorbidités ou pas, il faut venir au dispensaire. On ne les refusera jamais pour cela, on accepte tout le monde", rappelle le soignant.
Sans comorbidité, la grippe reste bénigne
A Bourail, le constat est le même : les patients atteints de grippe abondent dans le CMS, mais une baisse est remarquée depuis la semaine dernière. "On peut donc se libérer pour faire autre chose par rapport au week-end précédent. Après je comprends les gens qui appellent les pompiers, car les symptômes sont assez rudes. Il faut leur rappeler que cela reste bénin, si l'on n'a pas de comorbidité", insiste Maxime Meunier, infirmier au dispensaire de Bourail.
Dans ce contexte, les soignants insistent sur l'importance d'appliquer les gestes barrières. "C'est toujours difficile de convaincre les gens après l'épidémie de Covid, mais c'est nécessaire. La grippe reste une maladie très contagieuse", conclut Maxime Meunier.