"1000 kaz sové pou 1000 fanmi en Kaz" : le pari de la réhabilitation pour loger des familles en demande.

Vyé kaz ki doubout toujou
Un projet ou plutôt une proposition faite aux acteurs publics, pour à la fois, répondre à la demande pressante de logement sur notre territoire et restaurer un patrimoine architectural qui se meurt. L’architecte guadeloupéen Emile Romney lance cet incroyable défi comme une volonté de se rassembler et de développer des filières artisanales de construction.

Comme le bon sens populaire, le projet 1000 Kaz sové pou 1000 fanmi an kaz apparait comme une évidence à l’architecte Emile Romney.

Répondre à un besoin oui, mais ces "kaz" à l’abandon visibles dans nos communes et sur le territoire sont bien souvent des patrimoines privés en indivision. Il s'agit alors de savoir comment s’en saisir et comment impliquer les familles dans ce projet de restauration.

Derrière ces kaz reflets du passé, des maisons en dur ont été érrigées, reflet du temps présent

Mais cette volonté de restaurer un certain type d’habitat est-elle compatible avec notre manière de vivre aujourd’hui ? Selon Emile Romney, architecte et porteur du projet "1000 kaz sové", l’idée que l’on se fait de l’habitat en Kaz, doit évoluer.

Tous les acteurs, qu’ils soient publics comme les collectivités, la Dac, les bailleurs, l’établissement public foncier, mais aussi les familles qui, plutôt que se déchirer et voir perdu un bien familial, pourraient choisir la restauration pour une sauvegarde. Aussi fonds publics et fonds privés devraient intervenir dans ce dossier.

L'exemple de Pointe Noire est éloquent en la matière.

©Guadeloupe

Au-delà de ces restaurations, dans sa proposition Emile Romney veut inciter au développement de filières de construction autour du bois et des savoir-faire locaux. Comme un espoir d’une nouvelle vie donnée à un habitat perdu.

Des maisons traditionnelles aux façades enrichies d'essentes longtemps entretenues mais ravagées par le temps et l'oubli.