1ère édition des Journées de l'Architecture Antilles Guyane : confronter nos vécus urbains

Les couleurs du street art dans les rues de Pointe-à-Pitre
Explorer les similitudes et les diversités du patrimoine bâti en Guadeloupe, Martinique et Guyane, confronter les problématiques et les solutions, ce sont les objectifs de ces 1ères Journées de l'Architecture Antilles Guyane. Deux journées de réflexion avec au programme des visites de terrain, des tables rondes, des débats, des retours d'expériences et des invités des trois territoires et de la région Provence Alpes Côte d'Azur et de la Corse.

C'est une première, pendant deux jours, des architectes, des architectes urbanistes sont rassemblés en Guadeloupe pour confronter leurs vécus urbains et les solutions dans les trois territoires des Antilles Guyane. Ce jeudi matin, tous sont sur le terrain pour visiter l'écoquartier de Coeur de Grippon à Morne-à-L'Eau, une visite animée par l'urbaniste Fred Pouget. Un quartier labellisé en 2020 et sur lequel la ville travaille, à la fois, pour lutter contre l'habitat insalubre, et rénover un habitat "traditionnel".

Une case du quartier "Grippon" à Morne à l'Eau

Après la visite de terrain, place à la réflexion avec une première table ronde organisée à 14h30 au MACTe sur le thème "Paysage culturel ou naturel et identité urbaine". Il s'agira de dresser un constat de l'évolution de l’architecture et de l’urbanisme dans nos régions en réponse au climat tropical ou équatorial, bref de voir comment nos territoires ont adapté leurs bâtis pour faire face aux défis environnementaux.

L’architecture d’aujourd’hui dans les Départements Français d'Amérique (DFA) est un syncrétisme culturel (Combinaison de doctrines, de systèmes initialement incompatibles) entre les cultures amérindiennes (le déjà là avant), l’architecture des colons (charpentiers de marine), la planification coloniale et ses contraintes, et la créolisation des esclaves, marrons, affranchis et descendants d’esclaves, et puis les autres immigrés par la suite (toutes les composantes de la population que nous connaissons aujourd’hui : indiens, chinois, syro-libanais, fwansé defwans, africains, haïtiens, dominicains, dominiquais, cubains, etc.)

Gustavo Torres, Architecte urbaniste

Détail de porte de la maison Aubin-Hitier à Cayenne

Vendredi 24 mai la visite de terrain se fera à Pointe-à-Pitre, avec la mise en lumière de l'action Plibel Lari, animée par Sylvie Adélaïde, architecte Urbaniste Présidente de l'Association Plibel Lari. L'association est très impliquée pour redonner des couleurs et faire revenir la nature au cœur de Point-à-Pitre. Son "green tour" est très apprécié. L'association participera d’ailleurs aux "Rendez-vous aux jardins 2024" du 31 mai au 2 juin 2024.

Puis viendra la 2ème table ronde consacrée aux "Défis urbains contemporains et les solutions", tels que la désertification des centres bourg, les logements à l'abandon ou insalubres, en ayant comme objectif des pratiques de construction plus écologiques, des projets de rénovation urbaine et des initiatives visant à préserver le patrimoine culturel et à optimiser sa valeur touristique.

Piétonnisation de la rue Garnier Pagès à Fort-de-France.
  • À revoir : Nicolas Rigaudeau, Architecte et Vice-Président de la Maison de l'Architecture de Guadeloupe était l'invité du 13h d'Eddy Golabkan ce jeudi 23 mai 2024.

Nicolas Rigaudeau, Architecte et vice-président de la Maison de l'Architecture de Guadeloupe ©13h Guadeloupe la 1ère