Dans L’Equipe, Grégory Baugé est revenu sur sa déception de Londres. Il garde en tête son objectif d’or olympique mais va sûrement réfléchir à une nouvelle approche en vue de Rio en 2016.
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Deux médailles d’argent aux Jeux Olympiques. Pour n’importe qui, cela constituerait un très beau palmarès. Mais voilà, Grégory Baugé n’est pas n’importe qui. Avant Londres, il dominait la vitesse individuelle et n’avait pas été battu en championnat du monde depuis 2009 (il est toujours tenant du titre). Grand favori au titre olympique, il est tombé sur un os ou plutôt deux, à chaque fois britannique. En individuel, Jason Kenny l’a dominé à la régulière en finale et le trio britannique ont surclassé le Guadeloupéen, Michael d’Almeida et Kevin Sireau. S’il était à l’Elysée lundi pour recevoir les compliments du président de la République, après les Jeux, il a d’abord cherché à digérer. Aujourd’hui encore, la blessure est tenace. "Je suis encore dans la déception, mais chaque jour ça va mieux", a-t-il déclaré. Il aura passé la fin de son été entre Paris et la Guadeloupe pour parler d’un "projet global pour la piste". En attendant le retour de son entraîneur Florian Rousseau, d’ici octobre, il va reprendre car il n’a "plus l’impression d’être un sportif".
La quête d’or continue
S’il avoue sa "déception", il n’est pas encore décidé à raccrocher. Il lui manque toujours cet or qu’il était venu chercher à Londres et "ça, ça ne va pas !". Prenant l’exemple d’autres Ultramarins en échec à Pékin en 2008, mais couronné à Londres (Teddy Riner, Lucie Décosse), il semble prêt à repartir au combat. Malgré la défaite et les questions qu’elle a obligatoirement soulevées. En arrivant à Londres, "j’étais sûr de moi", reconnait-il. Selon lui, Jason Kenny n’était pas meilleur que lui, mais cet écart qui s’est creusé entre la France et les Britanniques, il ne se l’explique pas. "C’est aussi qu’il y a des choses qui ne vont pas chez nous, qu’il faut changer de système", avance-t-il. "Après une défaite, tout le monde doit se remettre en cause. Et moi le premier. C’est ma défaite". Une autocritique qui s’accompagne d’une égratignure aux Jeux. "Pour moi, aux Jeux, il n’y a plus de valeurs. Ça devient du business pour les nations (...) Il y a de quoi être dégoûté".
Changer, mais quoi ?
Face à ce constat, le Guadeloupéen entend modifier sa façon de faire, sans pour autant faire table rase du passé. Les Mondiaux où il est invaincu sur piste depuis quatre ans (il a perdu ses deux titres mondiaux 2011 pour cause de manquements aux règles de contrôle antidopage, ndlr) ? "On ne peut pas se permettre de faire l’impasse, sinon, on n’existe plus. Si je peux être champion du monde, tant mieux, mais si je ne le suis pas, ce n’est vraiment pas un problème". En revanche, un départ de l’INSEP est envisageable ("faire quatre ans à l’INSEP, ça serait dur") ce qui induirait une préparation différente parce qu’il a "des projets" et qu’il a envie de "(se) consacrer à (sa) famille, à la musique, à mon diplôme de préparateur physique". Et goûter à l’athlétisme "pour me faire plaisir". De quoi patienter jusqu’à Rio où il ne sera encore, que question d’or.
La quête d’or continue
S’il avoue sa "déception", il n’est pas encore décidé à raccrocher. Il lui manque toujours cet or qu’il était venu chercher à Londres et "ça, ça ne va pas !". Prenant l’exemple d’autres Ultramarins en échec à Pékin en 2008, mais couronné à Londres (Teddy Riner, Lucie Décosse), il semble prêt à repartir au combat. Malgré la défaite et les questions qu’elle a obligatoirement soulevées. En arrivant à Londres, "j’étais sûr de moi", reconnait-il. Selon lui, Jason Kenny n’était pas meilleur que lui, mais cet écart qui s’est creusé entre la France et les Britanniques, il ne se l’explique pas. "C’est aussi qu’il y a des choses qui ne vont pas chez nous, qu’il faut changer de système", avance-t-il. "Après une défaite, tout le monde doit se remettre en cause. Et moi le premier. C’est ma défaite". Une autocritique qui s’accompagne d’une égratignure aux Jeux. "Pour moi, aux Jeux, il n’y a plus de valeurs. Ça devient du business pour les nations (...) Il y a de quoi être dégoûté".
Changer, mais quoi ?
Face à ce constat, le Guadeloupéen entend modifier sa façon de faire, sans pour autant faire table rase du passé. Les Mondiaux où il est invaincu sur piste depuis quatre ans (il a perdu ses deux titres mondiaux 2011 pour cause de manquements aux règles de contrôle antidopage, ndlr) ? "On ne peut pas se permettre de faire l’impasse, sinon, on n’existe plus. Si je peux être champion du monde, tant mieux, mais si je ne le suis pas, ce n’est vraiment pas un problème". En revanche, un départ de l’INSEP est envisageable ("faire quatre ans à l’INSEP, ça serait dur") ce qui induirait une préparation différente parce qu’il a "des projets" et qu’il a envie de "(se) consacrer à (sa) famille, à la musique, à mon diplôme de préparateur physique". Et goûter à l’athlétisme "pour me faire plaisir". De quoi patienter jusqu’à Rio où il ne sera encore, que question d’or.