Alors qu’un nouvel arrêté autorisant l’épandage aérien fait débat, le ministre des Outre-mer a promis un bilan des dérogations d’ici la fin de l’année, avant une révision de l’encadré les définissant.
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La nouvelle a fait des heureux du coté des planteurs de bananes. Depuis mardi, un arrêté préfectoral autorise à nouveau l’épandage aérien de fongicides sur les bananeraies guadeloupéennes. Une méthode interdite en France, sauf sur dérogation. Début octobre, un arrêté quasi-identique avait été suspendu, provoquant la colère des planteurs et le soulagement des écologistes. Les premiers arguent que seul l’épandage aérien est efficace pour lutter contre la cercosporiose, champignon parasite trop souvent fatal pour leurs récoltes. Les seconds rappellent le précédent de la chlordécone et ses conséquences sanitaires. Une différence néanmoins, si l’épandage aérien est de nouveau autorisé dans 18 des 34 communes de l’archipel, il ne devra plus être additionné de Banole, une huile de dilution.
Le ministre des Outre-mers Victorin Lurel a déclaré qu’un bilan complet aurait lieu d’ici décembre. "Un bilan des dérogations à l’interdiction sera établi d’ici la fin de l’année et l’arrêté du 31 mars 2011 — pris avant nous — encadrant les conditions de dérogation sera révisé en conséquence", a-t-il ajouté, précisant la volonté du gouvernement de "sortir " de l’épandage aérien "dès que nous le pourrons".
La chlordécone dans les mémoires
"Je n’oublie pas le précédent du chlordécone, je ne me sens pas l’âme d’un empoisonneur. Si nous avions la moindre étude prouvant la moindre toxicité, nous aurions interdit en assumant les conséquences économiques et sociales", a ajouté le ministre des Outre-mers. Ce lundi, avant que l’autorisation, de l’épandage de soit de nouveau accordée, le député européen Jean-Jacob Bicep EELV, "fils de la Guadeloupe" comme le ministre, lui avait écrit une lettre ouverte lui reprochant de défendre les producteurs de bananes au mépris de l’environnement. "Il semblerait que la triste affaire du chlordécone ne vous ait rien enseigné. A l’époque déjà, on arguait des intérêts économiques pour justifier l’injustifiable : l’empoisonnement programmé de populations qui mesurent seulement aujourd’hui les conséquences terribles d’une telle volonté", écrivait le député. "Pourquoi donc, instruit par l’expérience (…), défendez vous une pitoyable exception guadeloupéenne, une dérogation indue ?", s’interrogeait-il avant de lui demander de "prendre en compte l’intérêt général", et de "faire demi-tour".
Le ministre des Outre-mers Victorin Lurel a déclaré qu’un bilan complet aurait lieu d’ici décembre. "Un bilan des dérogations à l’interdiction sera établi d’ici la fin de l’année et l’arrêté du 31 mars 2011 — pris avant nous — encadrant les conditions de dérogation sera révisé en conséquence", a-t-il ajouté, précisant la volonté du gouvernement de "sortir " de l’épandage aérien "dès que nous le pourrons".
La chlordécone dans les mémoires
"Je n’oublie pas le précédent du chlordécone, je ne me sens pas l’âme d’un empoisonneur. Si nous avions la moindre étude prouvant la moindre toxicité, nous aurions interdit en assumant les conséquences économiques et sociales", a ajouté le ministre des Outre-mers. Ce lundi, avant que l’autorisation, de l’épandage de soit de nouveau accordée, le député européen Jean-Jacob Bicep EELV, "fils de la Guadeloupe" comme le ministre, lui avait écrit une lettre ouverte lui reprochant de défendre les producteurs de bananes au mépris de l’environnement. "Il semblerait que la triste affaire du chlordécone ne vous ait rien enseigné. A l’époque déjà, on arguait des intérêts économiques pour justifier l’injustifiable : l’empoisonnement programmé de populations qui mesurent seulement aujourd’hui les conséquences terribles d’une telle volonté", écrivait le député. "Pourquoi donc, instruit par l’expérience (…), défendez vous une pitoyable exception guadeloupéenne, une dérogation indue ?", s’interrogeait-il avant de lui demander de "prendre en compte l’intérêt général", et de "faire demi-tour".