Le ministre des Outre-mer présente aujourd’hui en Conseil des ministres son projet de loi contre la vie chère, qu’il considère comme "une urgence". Mais la question qui empoisonne la vie des Ultramarins n’a pas encore de solution évidente.
Ivan ERHEL •
Briser les monopoles, baisser les coûts du transport, favoriser la production locale, il n’y a pas de solution toute faite pour remédier à cette situation scandaleuse qui fait que le panier de la ménagère revient 25 à 35% plus cher Outre-mer que dans l’Hexagone. Surtout, des lois existent pour protéger ceux qui profitent d’une position dominante acquise au fil des ans dans des secteurs stratégiques, notamment celui de la grande distribution.
Mais la difficulté de la tâche n’enlève rien à son urgence dramatique. Une étude de l’Insee datant de 2010 révèle un écart des prix avec l’Hexagone de plus de 35%. Que ce soit à La Réunion, en Guyane, en Martinique ou en Guadeloupe, les produits alimentaires se retrouvent au premier rangdes écarts de prix. En Guyane, l’écart s’élève à 38%, alors qu’il n’est "que de 30% en Martinique et de 22% en Guadeloupe.
La Réunion, qui est globalement le territoire le moins touché par le problème de la vie chère peut s’enorguillir d’afficher des prix inférieurs à la métropole dans le domaine des loisirs (-2,5%), l’habillement (-3%), l’hôtellerie (-5%) et le logement (-7%). Pour tous les autres postes, vivre en Outre-mer coûte cher. Très cher.