Attention danger, les pétards arrivent

Chaque année, c’est le même rituel : les pétards font leur réapparition à l’approche des fêtes de fin d’année. Sauf que dangereux, ils sont parfois interdits, comme à Pointe-à-Pitre.

Des accidents qui auraient pu être évités

A chaque fin d’année, des témoignages arrivent du CHU : « mon enfant s’est blessé avec un pétard », « un pétard a explosé avant l’heure », « un pétard a blessé mon fils à la main »… Les accidents liés à l’utilisation des pétards sont nombreux et cause de drames qui auraient pu être évités. Face à cette systématisation de l’utilisation des artifices de divertissement et aux risques encourus par leurs utilisateurs, des municipalités réagissent, avec des arrêtés règlementant l’utilisation des pétards.


Un drame encore bien présent

Tout le monde se rappelle du drame qui avait secoué la ville en 2007, alors qu’après l’allumage d’artifices, un incendie avait ravagé un magasin chinois. Bilan : 7 morts et un blessé grave. L’incendie aurait été allumé lors d’une tentative de vols de pétards par des jeunes. La ville de Pointe-à-Pitre interdit la vente et l’utilisation des pétards aux mineurs du 17 novembre au 7 mars. Cela est-il suffisant ?


Les communes publient des arrêtés

D’autres communes règlementent la vente d’artifices. A Petit-Bourg, les pétards sont interdits du 1er juillet au 30 août et du 24 décembre au 2 janvier inclus ; à Saint-François, pas de pétards à la vente aux mineurs, ni d’utilisation sur la voie publique pendant les vacances scolaires, les fêtes patronales, les fêtes de carnaval et du 1er au 31 décembre ; Grand-Bourg n’accepte pas l’utilisation des pétards sur la voie publique du 1er décembre au 10 janvier et du 1er février au 31 mars (la vente est permise) ; à Capesterre de Marie-Galante, il est interdit de vendre et d’utiliser des pétards.


Lurel avait demandé l’interdiction totale

Juste après le drame de Pointe-à-Pitre en 2007 et alors qu’il était président de la Région Guadeloupe, Victorin Lurel avait souhaité l’interdiction totale de la vente de pétards en Guadeloupe. Il s’était alors adressé au gouvernement de l’époque. Sans réponse.


Quatre catégories d’artifices de divertissement

Selon la quantité de poudre présente dans les pétards, ceux-ci sont divisés en quatre catégories. La dernière, la plus lourde, avec 500g de poudre, est réservée aux artificiers professionnels. A partir de 100g de poudre dans le pétard, seuls les majeurs ont le droit de manipuler l’objet. C’est bien pour protéger les utilisateurs que cette division intervient. Malheureusement, souvent contournée, elle n’est pas appliquée, malgré les sanctions auxquelles s’exposent les contrevenants.
Voici les textes de loi règlementant l'utilisation et la vente des pétards :
Decret pétards from Guadeloupe Premiere