Alors que le ministère de l’outremer communiquait hier sur la baisse des tarifs de gros des communications mobiles, le collectif "allo la France" affirme que rien n’est joué et que les opérateurs n’ont aucune obligation de baisser leurs tarifs.
Dans notre article précédent, nous affirmions qu'une baisse des tarifs des communications mobiles interviendra forcément au 1er janvier 2013. Le collectif "Allo la France", nous a contacté et nous a transmis des éléments supplémentaires. Voilà la situation :
Une certitude : téléphoner coûte cher. Les offres des opérateurs téléphoniques mobiles en Guadeloupe sont toutes plus chères que celles de l’Hexagone. Et lorsqu’un abonné guadeloupéen veut téléphoner ailleurs que dans l’Archipel, alors il doit obligatoirement se renseigner sur la tarification en cours, décidée par son opérateur, en fonction d’une « zone » géographique toute aussi aléatoire. Qui sait exactement où commencent les « zones » de tarification ? Quels sont les changements tarifaires ? Une nébuleuse entoure ces données en constante « évolution ».
L’itinérance téléphonique est la base même du revenu des opérateurs mobiles. La continuité territoriale téléphonique revendiquée par le collectif « allo la France » est à l’opposé de l’intérêt commercial des opérateurs, mais en cohérence avec ce que les Guadeloupéens ont revendiqué en 2009 : une baisse générale des prix. Des députés guadeloupéens ont mené campagne pour qu’une baisse des tarifs soit effective. Jusqu’à présent, sans grand succès. Seule avancée : la baisse du « tarif de gros » des communications qui passe de 2.8 centimes à 1 centimes d’euro.
Alors que dans l’espoir d’une baisse obligatoire des tarifs appliquée par les opérateurs mobiles apparaît avec la décision de l’Autorité de régulation des communications téléphoniques et postales, le collectif « Allo la France » précise que ces mêmes opérateurs n’ont aucune obligation : « Nous sommes évidemment ravis que le projet de décision pris par l'ARCEP soit validé et appliqué en Janvier 2013 mais cela ne veut pas dire comme nous l'avons lu, vu et entendu sur plusieurs médias que les prix vont baisser automatiquement ou même que les opérateurs sont obligés de faire évoluer leurs offres ».
Considérer qu’une zone éloignée physiquement fait partie du même lot géographique au nom d’une continuité territoriale, est une affirmation cohérente, revendiquée dans la téléphonie, tout comme dans de nombreux autres domaines commerciaux. Les réponses ont, jusqu’à présent, été trouvées lorsque les instances politiques ont appuyé ces demandes. Il a bien fallu que les accords suite aux 44 jours de grève du LKP soient signés pour que des produits de base deviennent moins chers. La suite arrive avec la loi sur la vie chère en outremer de Victorin Lurel, pour la régulation du prix de vente de produits entre 30 et 50% plus chers qu’en France hexagonale. Au 1er janvier, l’évolution en faveur des est attendue.
Si l’on en croit le collectif « allo la France », aucune baisse des tarifs n’est obligatoire pour les opérateurs mobiles. Gageons tout de même que ces derniers auront une posture commerciale et intelligente. Réponse dans les jours à venir.
Téléphoner : un luxe ?
Une certitude : téléphoner coûte cher. Les offres des opérateurs téléphoniques mobiles en Guadeloupe sont toutes plus chères que celles de l’Hexagone. Et lorsqu’un abonné guadeloupéen veut téléphoner ailleurs que dans l’Archipel, alors il doit obligatoirement se renseigner sur la tarification en cours, décidée par son opérateur, en fonction d’une « zone » géographique toute aussi aléatoire. Qui sait exactement où commencent les « zones » de tarification ? Quels sont les changements tarifaires ? Une nébuleuse entoure ces données en constante « évolution ».
Itinérance, mobilité : essence commerciale
L’itinérance téléphonique est la base même du revenu des opérateurs mobiles. La continuité territoriale téléphonique revendiquée par le collectif « allo la France » est à l’opposé de l’intérêt commercial des opérateurs, mais en cohérence avec ce que les Guadeloupéens ont revendiqué en 2009 : une baisse générale des prix. Des députés guadeloupéens ont mené campagne pour qu’une baisse des tarifs soit effective. Jusqu’à présent, sans grand succès. Seule avancée : la baisse du « tarif de gros » des communications qui passe de 2.8 centimes à 1 centimes d’euro.
Aucune obligation de faire baisser les tarifs
Alors que dans l’espoir d’une baisse obligatoire des tarifs appliquée par les opérateurs mobiles apparaît avec la décision de l’Autorité de régulation des communications téléphoniques et postales, le collectif « Allo la France » précise que ces mêmes opérateurs n’ont aucune obligation : « Nous sommes évidemment ravis que le projet de décision pris par l'ARCEP soit validé et appliqué en Janvier 2013 mais cela ne veut pas dire comme nous l'avons lu, vu et entendu sur plusieurs médias que les prix vont baisser automatiquement ou même que les opérateurs sont obligés de faire évoluer leurs offres ».
La continuité territoriale existe-t-elle hors Hexagone ?
Considérer qu’une zone éloignée physiquement fait partie du même lot géographique au nom d’une continuité territoriale, est une affirmation cohérente, revendiquée dans la téléphonie, tout comme dans de nombreux autres domaines commerciaux. Les réponses ont, jusqu’à présent, été trouvées lorsque les instances politiques ont appuyé ces demandes. Il a bien fallu que les accords suite aux 44 jours de grève du LKP soient signés pour que des produits de base deviennent moins chers. La suite arrive avec la loi sur la vie chère en outremer de Victorin Lurel, pour la régulation du prix de vente de produits entre 30 et 50% plus chers qu’en France hexagonale. Au 1er janvier, l’évolution en faveur des est attendue.
Baisse des tarifs de la téléphonie ou pas ?
Si l’on en croit le collectif « allo la France », aucune baisse des tarifs n’est obligatoire pour les opérateurs mobiles. Gageons tout de même que ces derniers auront une posture commerciale et intelligente. Réponse dans les jours à venir.