On peut maintenant se procurer quelques 3300 médicaments sur le net, en vente libre. De quoi faire réagir les pharmaciens qui crient au danger.
Danger
Pour les pharmaciens, la nouvelle mesure qui autorise la vente de quelques 3300 médicaments sur Internet est dangereuse. N’importe qui peut donc désormais acheter sa thérapie sans passer par une officine classique. Résultat, pour les pharmaciens, plus de conseils, plus de suivi pharmaceutique non plus. A la clé, un danger pour les usagers qui risquent, avec une automédication aussi simple, de passer à côté du bon médicament. Enfin avec cette toute nouvelle façon que l’on aura de s’approvisionner en médicaments, il n’y aura plus de « DP », le dossier pharmaceutique auquel les pharmaciens sont attachés.
3300 médicaments
C’est une décision du conseil d’état qui a recadré le ministère de la santé. Celui-ci avait lancé une ordonnance limitant le nombre de produits pharmaceutiques sur internet à 455, d’ici au 1er mars. Mais le conseil d’état a réagi, ne souhaitant pas limiter l’accès à seulement quelques médicaments, leur nombre a été sérieusement élargi.La décision du conseil d'état est, pour certains pharmaciens, un coup d'arrêt pour de nombreuses officines qui auront à gérer une autre forme de concurrence. Les risques de contrefaçons de médicaments sont aussi pointés par les professionnels. Ecoutez Henri Petit, Président du syndicat des pharmaciens de Guadeloupe, interrogé par Olivier Lancien