Quelques jours après une fusillade lors d'une veillée, la tension est encore palpable et les questions demeurent sans réponse.
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Meurtres, bagarres, règlements de compte s’étalent en une des quotidiens et journaux du département depuis plusieurs mois.
Récemment, c’est à une veillée que des individus ont ouvert le feu, blessant 18 personnes dont un bébé. Nouvelle preuve que nous avons franchit une limite…
Pour la socio-anthropologue Marie-Hélène Jacoby-Koaly, ces phénomènes sont nouveaux. « Les faits de violence dont on entend parler sont de plus en plus graves et de plus en plus inhabituels. Les auteurs agissent aujourd’hui dans des lieux et places qui avaient une connotation sacrée chez nous, dans le milieu scolaire, dans les églises, lors d’une veillée » précise t-elle.
Et d’ajouter que « ces personnes se retrouvent dans des groupes, elles se font concurrence. Et la question du plus fort se pose. En commettant ces actes, c’est comme si l’individu criait « Je suis capable… ». La sociologue analyse cette situation comme étant l’expression d’une grande souffrance : « Ceux qui s’adonnent à ces pratiques violentes, souvent, malheureusement des jeunes ne se retrouvent pas dans un système social établi ». Il faut aujourd’hui se poser des questions sur l’insertion et la faiblesse de l’écoute proposée à ces jeunes, déclare Marie-Hélène Jacoby-Koaly.
La classe politique entend aujourd'hui se mobiliser et trouver des solutions.
Dans un communiqué de presse, René Noël, Président de l’Association des Maires de Guadeloupe, se fait le porte-parole d’une classe politique jusqu’ici assez discrète… Selon lui, « nous avons atteint des limites infranchissables ». Et pose une question que de plus en plus se posent : Doit-on continuer de se boucher les oreilles, fermer les yeux ! ». Il estime que désormais, « le temps des actes est venu »… Une prise de position partagée par Eric Jalton, maire des Abymes. Pour lui, il serait naïf d’espérer l’arrêt de ces violences « comme par enchantement » car, « le monde doit se sentir en partie responsable de cette violence et de sa résorption ».
Ary Chalus, maire de Baie-Mahault, de son côté souhaite apaiser les tensions. Il a lancé un appel aux jeunes de sa commune, leur demandant de ne pas chercher à se venger. Pourtant, depuis quelques heures, des sms circulent, conseillant à la population de ne pas fréquenter le quartier de Lacroix, aux Abymes, car, semble t-il, des règlements de compte armés seraient en préparation. Info ou intox… Une chose est sûre, la tension est toujours palpable, quelques jours après la fusillade.
Et, l’indignation est générale. L’inquiétude aussi…Dans les bureaux, dans les écoles, dans la rue, ces faits divers alimentent les conversations.
Et pour cause, depuis le début de l’année, plus de 16 homicides ont été commis.
Une page a été créée sur le réseau social Facebook. Une page « dédiée à tous ceux qui sont prêts à se battre pour que l'on retrouve paix et sérénité sur notre île ». Son but, dire non à la violence. Bien que récente (quelques jours), elle recense déjà de nombreux commentaires faisant état de propositions et solutions destinées à enrayer cette violence grandissante. D’autres fleurissent régulièrement sur ces réseaux.
Preuve peut-être que cette lutte contre la violence est désormais l’affaire de tous. Car, selon Marie-Hélène Jacoby-Koaly, « une personne âgée qui meurt, c’est une mémoire qui s’en va… Un jeune qui meurt, c’est l’avenir du pays qui s’en va… »
Récemment, c’est à une veillée que des individus ont ouvert le feu, blessant 18 personnes dont un bébé. Nouvelle preuve que nous avons franchit une limite…
Ces phénomènes de violence sont nouveaux
Pour la socio-anthropologue Marie-Hélène Jacoby-Koaly, ces phénomènes sont nouveaux. « Les faits de violence dont on entend parler sont de plus en plus graves et de plus en plus inhabituels. Les auteurs agissent aujourd’hui dans des lieux et places qui avaient une connotation sacrée chez nous, dans le milieu scolaire, dans les églises, lors d’une veillée » précise t-elle.Et d’ajouter que « ces personnes se retrouvent dans des groupes, elles se font concurrence. Et la question du plus fort se pose. En commettant ces actes, c’est comme si l’individu criait « Je suis capable… ». La sociologue analyse cette situation comme étant l’expression d’une grande souffrance : « Ceux qui s’adonnent à ces pratiques violentes, souvent, malheureusement des jeunes ne se retrouvent pas dans un système social établi ». Il faut aujourd’hui se poser des questions sur l’insertion et la faiblesse de l’écoute proposée à ces jeunes, déclare Marie-Hélène Jacoby-Koaly.
La classe politique s’exprime
La classe politique entend aujourd'hui se mobiliser et trouver des solutions.Dans un communiqué de presse, René Noël, Président de l’Association des Maires de Guadeloupe, se fait le porte-parole d’une classe politique jusqu’ici assez discrète… Selon lui, « nous avons atteint des limites infranchissables ». Et pose une question que de plus en plus se posent : Doit-on continuer de se boucher les oreilles, fermer les yeux ! ». Il estime que désormais, « le temps des actes est venu »… Une prise de position partagée par Eric Jalton, maire des Abymes. Pour lui, il serait naïf d’espérer l’arrêt de ces violences « comme par enchantement » car, « le monde doit se sentir en partie responsable de cette violence et de sa résorption ».
Ary Chalus, maire de Baie-Mahault, de son côté souhaite apaiser les tensions. Il a lancé un appel aux jeunes de sa commune, leur demandant de ne pas chercher à se venger. Pourtant, depuis quelques heures, des sms circulent, conseillant à la population de ne pas fréquenter le quartier de Lacroix, aux Abymes, car, semble t-il, des règlements de compte armés seraient en préparation. Info ou intox… Une chose est sûre, la tension est toujours palpable, quelques jours après la fusillade.
Une violence qui interpelle…
Et, l’indignation est générale. L’inquiétude aussi…Dans les bureaux, dans les écoles, dans la rue, ces faits divers alimentent les conversations.Et pour cause, depuis le début de l’année, plus de 16 homicides ont été commis.
Une page a été créée sur le réseau social Facebook. Une page « dédiée à tous ceux qui sont prêts à se battre pour que l'on retrouve paix et sérénité sur notre île ». Son but, dire non à la violence. Bien que récente (quelques jours), elle recense déjà de nombreux commentaires faisant état de propositions et solutions destinées à enrayer cette violence grandissante. D’autres fleurissent régulièrement sur ces réseaux.
Preuve peut-être que cette lutte contre la violence est désormais l’affaire de tous. Car, selon Marie-Hélène Jacoby-Koaly, « une personne âgée qui meurt, c’est une mémoire qui s’en va… Un jeune qui meurt, c’est l’avenir du pays qui s’en va… »