Depuis l’annonce de la grève des gérants de stations jeudi, on se bouscule aux stations d’essence en Guadeloupe pour faire le plein. Depuis l’annonce de Patrick Collet, président du syndicat des gérants de stations service, les queues s’allongent encore et encore, sans fin...
Les mauvais souvenirs resurgissent. Les queues devant les stations sont de plus en plus gigantesques. La Guadeloupe se prépare. Le jour fatidique est prévu jeudi, le mot d’ordre est donné par les patrons : aucune station ouverte à partir du 13 juin 2013, pour une durée illimitée. Les gérants de station protestent contre le projet de décret sur les carburants du Ministre des Outre-Mer Victorin Lurel. Selon eux, ce projet n’apporte rien de bon.
Une rencontre pour rien
La semaine dernière, les gérants de station service sont allés à Paris, ils ont demandé audience au Ministère des Outre-Mer et souhaitaient donner leur avis sur le projet de décret de loi sur les carburants. Une rencontre qui, selon Marc Petreluzzi, vice-président du syndicat des gérants de stations-service, s’est mal passée : « Nous aurons beaucoup de mal à converser avec un Ministre qui nous a pointé du doigt, ne nous a même pas salué et nous a claqué la porte au nez ». Les gérants de Guadeloupe qui étaient présents avec leurs homologues des 3 autres DOM, ont du mal à accepter la nouvelle politique sur les carburants : « Nous sommes excédés et c’est vrai que c’est d’autant plus décevant, que c’est un ministre guadeloupéen qui porte ce projet ».
Mot d’ordre général
Face à ce qu’ils appellent leur impossibilité d’entamer une discussion avec le Ministre, les gérants des stations-services de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Réunion et de la Martinique se sont entendus pour qu’un mouvement général de fermeture de station intervienne dès le 13 juin, pour une durée illimitée.
Le public excédé
Coïncidence ? Le 13 juin est le jour où les épreuves du baccalauréat commencent. Les conducteurs font la queue dans les stations pour avoir le plein. Certains attendent pendant plus de 3h… avant d’arriver à une pompe vide. Les esprits s’échauffent, la peur du manque revient, un état général qui n’est pas à la gloire des protagonistes. On se rappelle également le démarrage du mouvement des 44 jours de grève de janvier 2009 : tout avait commencé par une grève… dans les stations-service.