La Semsamar ne fait plus crédit !

La Semsamar a suspendu le paiement de certains chantiers réalisés pour le compte de plusieurs collectivités. 
Une trentaine de chantiers en cours suspendus, une dizaine d'entreprises dans l'attente de paiements. Voici deux conséquences majeures de la décision prise par la Semsamar de ne plus effectuer le règlement de certains chantiers. Pourquoi ? Tout simplement explique la société immobilière d'économie mixte, parce que certaines opérations accusent un retard de paiement de plusieurs mois des collectivités, parmi lesquelles des communes et l'Etat. 

Coup de tonnerre dans le BTP


C'est un véritable coup d'arrêt porté par l'opérateur aux entreprises du BTP. Pourtant, pour José Gaddarkhan, président de la Fédération du BTP, cette décision "n’est pas surprise". Mais cette suspension des chantiers est un nouveau coup dur pour la filière bâtiment, déjà en crise. On estime à 100 millions d'euros les créances des entreprises du secteur. 

La "banque Semsamar" désormais fermée


Jusqu'à présent, quand la Semsamar était mandatée par les collectivités pour des travaux, elle avançait des fonds (jusqu'à 50 % du coût total) dans le but d'accélérer le démarrage du chantier. Le remboursement des frais engagés était ensuite réalisé au fur et à mesure par la collectivité, grâce à ses fonds propres, mais également grâce aux aides européennes ou aux crédits d'Etat. 
Un système qui a fonctionné de nombreuses années. Mais, depuis le début 2013, les délais d'attente ont triplé... Passant de trois à quatre mois pour un remboursement à 12 mois. 


Facture pour les collectivités et l'Etat : 65 millions d'euros


La Semsamar ne veut donc plus utiliser la méthode du préfinancement. C'est désormais aux clients de payer la note. Une note plutôt salée. Au 5 septembre, l'Etat et les collectivités devaient 65 millions d'euros à l'entreprise alors que la trésorerie de la Semsamar s'élève à 60 millions d'euros.