BTP : barrages sur les routes et discussions annulées

Les forces de l'ordre encadrent les manifestants
Dès le petit matin, les entrepreneurs du BTP ont bloqué des points routiers sensibles en Guadeloupe : Jarry, Morne-à-l'Eau, Capesterre-Belle-Eau : des barrages empêchent la libre circulation des véhicules.

Blocages

Tout a commencé dès 2h du matin, pour les premiers : il s'agissait pour les entrepreneurs du bâtiment de faire entendre leur mécontentement. C'est chose faite, avec les barrages installés sur différents points stratégiques et névralgiques de Guadeloupe. Impossible de circuler, notamment entre Pointe-à-Pitre et Basse-Terre : un barrage a été installé sur la RN1. Idem sur la route de Morne-à-l'Eau ; quant à Jarry, la zone commerciale et industrielle a été tout simplement isolée par les manifestants. Sur les barrages : du tuf, des gravas, des camions... objectif : empêcher les usagers de la route de circuler.

Séquestrations vs contrôles

C'est à Baie-Mahault que les choses se sont gâtées pour les manifestants, avec une réaction quasi immédiate des forces de l'ordre qui, officiellement, pour procéder à des contrôles, ont bloqué les entrepreneurs qui menaçaient de faire une opération escargot. Un « contrôle » qui a obligé les manifestants à rester dans le vélodrome. En représailles, Jean-Yves Ramassamy, Vice-Président des entreprises du BTP a annulé toutes les discussions qui devaient avoir lieu cet après-midi entre les professionnels, les autorités et la SEMSAMAR.


Un secteur en berne

Pour rappel, c'est la décision de la SEMSAMAR d'arrêter de faire des avances aux entreprises qui a généré le mouvement de colère du BTP. Les professionnels affirment être au bord du gouffre, rappellent que, régulièrement, des entreprises mettent la clé sous la porte et que les collectivités ne font rien pour payer leurs dettes en temps et en heure. C'est ce manque de trésorerie qui provoque une asphixie du BTP en Guadeloupe.