Colette Koury menace de retarder la cession de l'aéroport

La présidente de la chambre de commerce et d'industrie de Guadeloupe a annoncé hier qu'elle pourrait retarder le transfert de gestion prévu en 2014. Elle veut protester contre la baisse des recettes fiscales des CCI prévue dans la nouvelle loi de finance.

Un régime qui ne passe pas

Effort budgétaire oblige, le gouvernement a décidé d’observer de nombreuses coupes dans les différentes enveloppes allouées et dans les recettes fiscales proposées en France. Depuis quelques semaines plusieurs voix s’élèvent pour critiquer les mesures et les conséquences potentielles de la loi de finance 2014. Une réforme qui a déjà été présenté en conseil des ministres et qui doit désormais passer devant le parlement. La semaine dernière, les avocats avaient notamment obtenus un recul de Christiane Taubira sur ce sujet. C’est désormais la chambre de commerce et d’industrie qui s’insurge chez nous. Les recettes fiscales des CCI au niveau national doivent être revues à la baisse, ce qui entraînera une baisse des budgets de 20%. Cela, Colette Koury, la présidente de la CCIIG, ne l’accepte pas.

Pression et menace

La présidente de la chambre de commerce et d’industrie des îles de Guadeloupe était hier soir l’invité du journal de 19h30 avec Eric Rayapin. À cette occasion, elle s’est insurgée de cette réforme et a annoncé « un scoop » en direct. Ne pouvant faire pression sur le parlement, Colette Koury a dit qu’elle agirait sur le seul levier qu’elle possédait : le dossier de la rétrocession de la gestion de l’aéroport. Pour rappel, actuellement c’est la chambre qui gère pôle caraïbes mais normalement, l’année prochaine, la CCI devra céder cette gestion à une société privée tout en restant actionnaire de la structure en partenariat avec l’Etat. Colette Koury envisage donc de retarder ce transfert pour protester contre la diminution des recettes fiscales prévues dans la loi de finance. L’aéroport rapporte aujourd’hui 1,7 millions d’euros à la CCIIG et selon sa présidente, les deux pertes cumulées pourraient entraîner des réductions d’effectifs et des suppressions de postes.