Les départements d'outremer demandent à l'Etat de payer le RSA

Depuis hier et pendant 3 jours, la 83è assemblée des départements de France a lieu à Lille. En préambule, la première réunion était consacrée à l'outremer. C'était l'occasion pour nos régions de demander à l'Etat de prendre en charge le paiement du RSA qui pèse trop dans leurs budgets.

Un dispositif payé par les conseils généraux

Depuis 2007, le revenu de solidarité active (RSA) a remplacé le revenu minimum d’insertion (RMI) sur le territoire national. Il n’a vu le jour en Guadeloupe que 4 ans plus tard. Dans la loi qui encadre le RSA, il était prévu que les départements prennent en charge le coût de la nouvelle allocation dite « de base ». Ce qui signifie qu’ils financent la partie qui complète les revenus d’une personne pour qu’elle atteigne le minimum garanti en France. L’État s’occupe lui de tous les coups annexes dits « chapeau » pour la mise en place et en œuvre du dispositif.

Les départements d’outremer demandent l’aide de l’État

Le problème qui se pose c’est que dans nos régions, les budgets des conseils généraux sont de plus en plus compliqués à boucler. Chacun des départements d’outremer a des problèmes qui lui sont propres mais tous se sont mis d’accord pour demander à l’État de financer le RSA qui pèse énormément sur les comptes des collectivités. En Guadeloupe, fin 2012, 46000 personnes touchaient l’allocation selon les chiffres de l’INSEE.

« Je ne suis pas le père Noël »

C’est ce que leur a répondu le président de l’assemblée des départements de France, Claudy Lebreton. Il a toutefois promis que des aides allaient être débloquées par l’État. 2 milliards d’euros vont être distribués entre tous les conseils généraux. Claudy Lebreton a également fait une promesse aux représentants ultra-marins : d’ici 2017 la France prendra en charge le financement du revenu de solidarité active.