Anne Corval est la nouvelle administratrice du pôle universitaire guyanais

Anne Corval a pris ses fonctions ce matin à la tête du PUG. Elle sera chargée de mettre en place un nouveau directoire et de régler les affaires courantes dont le mouvement de grève actuellement en cours sur le pôle guyanais.
Geneviève Fioraso l'avait annoncé il y a un peu plus d'une semaine, un administrateur provisoire prend en charge le pôle universitaire guyanais. L'intersyndicale mobilisée dénonçait la mauvaise gestion de la précédente direction. Anne Corval vient d'être nommée par la ministre de l'enseignement supérieur. Elle arrive à la tête du site de Troubiran dans un contexte tendu puisque la grève continue sur le campus et dans Cayenne pour réclamer la mise en place d'une université de plein exercice en Guyane. De nombreuses missions attendent la nouvelle administratrice.

Une carrière au CNRS

Anne Corval est titulaire d'un doctorat de troisième cycle de chimie moléculaire et d'un doctorat d'État de sciences physiques. Elle entre au centre national de recherche spatial (CNRS) en 1982, et débute sa carrière au Laboratoire de spectrométrie physique, à Grenoble. Laboratoire dont elle assure la co-direction de 2000 à 2003. Elle se tourne alors vers l'administration de la recherche et occupe, en 2004 et 2005, la fonction de déléguée régionale du CNRS pour la région Alpes.
En 2006, Anne Corval part pour l'Afrique. Elle prend le poste de directrice du bureau du CNRS sur le continent. Basée à Johannesburg en Afrique du Sud, elle a dirigé cette zone Afrique sub-saharienne et océan Indien pendant 3 ans avant de traverser l'Atlantique pour prendre, début janvier 2010, la direction du bureau du CNRS en Guyane.


Du pain sur la planche

Anne Corval arrive à la tête du PUG alors que les manifestations continuent sur le pôle de Troubiran pour demander une université de plein exercice. Sa première mission va consister à mettre en place un nouveau directoire et à refondre la direction. Elle devra lancer une concertation et des auditions de la communauté universitaire et des élus pour mettre en place un groupe gestionnaire satisfaisant et légitime. L'administratrice provisoire devra aussi établir un calendrier de la transition vers l'autonomie de l'université. Elle devra préparer les textes réglementaires et législatifs pour rédiger l'ordonnance et non pas le décret comme le réclamait l'intersyndicale.