UAG : le DPLSH de Saint-Claude en grande difficulté

La Guadeloupe au sein de l'OECO
La crise de l'Université des Antilles et de la Guyane n'est pas finie. Assemblée générale hier au Département de Lettres, Langues et Sciences Humaines (DPLSH), pour dire haut et fort les manques en personnels enseignants et administratifs. Une véritable sonnette d'alarme. 

Assemblée Générale

Une réunion d’information du Département Pluridisciplinaire de Lettres, Langues et Sciences Humaines (DPLSH) qui se transforme en Assemblée générale. Les étudiants, enseignants et personnels ont lancé une motion pour exiger des moyens propres au Camp Jacob. Et la situation est alarmante, le deuxième semestre pourrait bien ne pas avoir lieu.
L’inquiétude de Maria Lama, étudiante en seconde année de licence : 

maria lama, étudiante


Manque flagrant de postes

Le nœud du problème ce sont les postes pour enseigner au département pluridisciplinaire. Il en manquerait 23, selon Jean-Pierre Sainton, directeur du département. Mais selon d'autres analystes, il en faudrait beaucoup plus. 
Une motion pour informer la communauté universitaire a été adoptée, mais si rien n’est fait avant janvier, la présidence de l’Université devra prendre ses responsabilités.

sainton


Les lettres, les langues étrangères appliquées et les sciences humaines sont en colère car cela fait plusieurs années que les responsables de ce département pluridisciplinaire demandent des postes d’enseignants titulaires supplémentaires. Le conseil d’administration de l’UAG qui devait se tenir à Cayenne, début octobre dernier devait trancher, mais il y a eu la crise guyanaise. 


Quelles instances décisionnelles aujourd'hui ? 

Le pôle Guyane dispose désormais d’une administratrice provisoire directement rattachée au ministère de l’enseignement supérieur. Le conseil d’administration de l’Université des Antilles et de la Guyane ne peut se réunir et décidé statutairement sans les membres élus guyanais.
Une situation que seule la ministre de l’enseignement supérieur, Geneviève Fioraso selon Georges Calixte, enseignant au camp Jacob.

Georges Calixte


Au fil des débats, lors de cette assemblée générale, compte tenu de la situation, des voix du département pluridisciplinaire du camp Jacob s'élèvent pour qu'il devienne une faculté à part entière et de plein exercice. 
Motion votée en assemblée générale au DPLSH
MOTION DE L’ASSEMBLEE GENERALE DU D.P.L.S.H

Tenue sur le Campus du Camp Jacob jeudi 14 novembre 2013

Nous, étudiants, personnels BIATSS, enseignants-chercheurs,  enseignants (titulaires et vacataires),   parents d’étudiants, de la communauté universitaire du DPLSH …

En toute connaissance de la situation actuellement problématique de l’UAG qui impacte directement le Département Pluridisciplinaire de Lettres, Langues et Sciences Humaines (DPLSH) de la Guadeloupe, déclarons le caractère insupportable et inacceptable de la situation qui est faite à cette composante de l’Université en Guadeloupe depuis plusieurs années, en matière de postes.

En effet, depuis dix ans que la structure existe, le nombre d’étudiants n’a cessé de croitre (aujourd’hui 500 inscrits)  alors que le nombre d’enseignants et de personnel stagne depuis 2006.

Depuis trois ans, la Direction alerte par de multiples rapports complètement renseignés les autorités centrales et polaires de l’Université sur l’urgente nécessité d’attribuer des postes au DPLSH pour qu’il continue d’assurer ses missions de formation qu’il a jusqu’ici parfaitement assumées.

Jusqu’à présent, la communauté dans son ensemble a su faire preuve de bonne volonté et de dévouement mais aujourd’hui la situation est intenable : seul le 1/3 des enseignements est dispensé par des personnels titulaires DPLSH.

Sans postes d’enseignants immédiatement attribués, nous ne serons pas en mesure de couvrir le second semestre de cette année universitaire , comme nous n’avons cessé de le répéter aux instances décisionnaires.

Notre demande est très claire :

1°) Il faut 3 postes de Maitres de Conférence immédiatement publiables pour que le second semestre ait lieu.

2°) Une discussion concrète sur les moyens à apporter au DPLSH pour que cette structure puisse se développer et remplir ses missions universitaires doit s’ouvrir dans les plus brefs délais. Cette discussion comportera la planification des dotations en postes d’enseignants et en postes BIATSS dès la Rentrée 2014.

3°) Sans réponse des autorités décisionnaires sous quinzaine, nous serons contraints d’en tirer les conclusions qui s’imposeront à nous.