Le procès d'un guadeloupéen pour le meurtre d'une jeune lamentinoise s'est ouvert aujourd'hui à Bobigny

Cour d'assises de Bobigny
Olivier Ferdinand est poursuivi pour le meurtre de sa petite-amie Audrey Verdol. La jeune femme de 21 ans avait été retrouvée morte dans une forêt de la région parisienne en 2009 après 6 mois de disparition.
Sûr de lui et à l'aise à la barre, Olivier Ferdinand s'est présenté aujourd'hui devant les assises de Bobigny en Seine Saint-Denis pour le premier jour de son procès. Il est le seul suspect dans cette affaire de 2009.

Rappel des faits

Audrey Verdol avait été retrouvée morte dans la forêt de Montgé en Goële en région parisienne en novembre 2009 avec ses bijoux et sa carte bleue. C'est un promeneur qui avait retrouvé son corps en décomposition. La jeune lamentinoise arrivée dans l'hexagone quelques années plus tôt n'avait plus donné signe de vie depuis 6 mois lorsqu'était survenue cette macabre découverte. Olivier Ferdinand, son compagnon de l'époque, lui aussi d'origine guadeloupéenne, est le seul suspect dans ce procès puisqu'il n'avait pas donné l'alerte lors de la disparition de sa petite-amie et avait changé de versions à plusieurs reprises lors de sa garde à vue. Il avait d'abord affirmé ne pas avoir été en contact avec la victime le jour où elle a cessé de donner signe de vie alors que ses relevés téléphoniques ont ensuite prouvé qu'il avait communiqué avec elle ce 11 avril 2009.

Un homme à l'aise à la barre

Lors de ce premier jour d'audience, Olivier Ferdinand a été entendu en priorité par les magistrats. Il a répondu aux questions, paraissant très sûr de lui, lançant parfois des regards à la mère de la victime en disant tout le bien qu'il pensait de sa fille. "C'est très dur, le regard n'est pas franc, on attend de lui qu'il parle" a déclaré Anne Verdol à la sortie de cette journée d'audience.

verdol



Olivier Ferdinand est revenu sur sa rencontre avec Audrey Verdol sur internet, à parlé de ses 19 incarcérations dans le passé pour conduite sans permis, menace de morts et violences conjuguales et a reconnu avoir été infidèle dans la plupart de ses relations. Il se dit innocent malgré les incohérences pointées en garde à vue. C'est d'ailleurs ce qu'indique son avocat Maitre Pierre Lebriquir, "Il faut l'acquitter, il y a eu certaines déclarations qui ont été faires mais il y a aussi des bases scientifiques qui sont totalement défaillantes, on a pas d'ADN, du sang mais qui ne peut pas être lié à M. Ferdinand, ces incertitudes doivent lui profiter".

Lebriquir



Certaines des anciennes compagnes d'Olivier Ferdinand vont témoigner devant les assises dans les prochains jours. Il risque la réclusion à perpétuité.